Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est rendu vendredi dans la cité marseillaise de La Castellane, où des policiers avaient été pris pour cible à la kalachnikov à quelques heures d'une visite de Manuel Valls.
Elle n'était pas inscrite au programme du ministre de l'Intérieur. Ce vendredi, en fin de matinée, Bernard Cazeneuve a demandé à se rendre dans la cité de La Castellane, où des policiers avait été pris pour cible à la kalachnikov, le 9 février dernier, quelques heures avant une visite de Manuel Valls à Marseille. Il était accompagné de la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville Myriam El Khomri. Bernard Cazeneuve a notamment été apostrophé par des habitants à propos des locaux d'une école, brûlés en décembre dernier et toujours pas remis en état, ou des contrôles routiers effectués par les CRS à proximité de la cité. Sur place, le ministre a croisé la maire de secteur, la sénatrice Samia Ghali qui s'est réjouie de ce déplacement :
Le fait qu'il revienne à Marseille et ici, c'est le signe qu'on n'est pas abandonnés, que l'Etat poursuit son travail en matière de sécurité".
"La ville de Marseille doit aussi s'impliquer", a poursuivi Mme Ghali. Le 9 février, quelques heures avant une visite à Marseille du Premier ministre Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve, une intervention policière dans la cité de La Castellane, haut lieu du trafic de drogues, avait permis d'éviter de justesse un affrontement entre deux bandes lourdement armées.
Huit arrestations
Prévenues par des riverains, les forces de l'ordre avaient essuyé des tirs de kalachnikov en arrivant sur place. Ces tirs contre des policiers avait perturbé le déplacement du Premier ministre, venu féliciter les forces de l'ordre pourleur progrès sur la sécurité dans la cité phocéenne. L'enquête qui a suivi ces événements a permis l'arrestation de huit personnes, dont plusieurs Kosovars recrutés par des trafiquants locaux pour tenter de prendre de force un point de vente de drogue de la cité. Après sa visite à La Castellane, Bernard Cazeneuve devait se rendre à la préfecture
de région, puis dans les Alpes-de-Haute-Provence, à proximité des lieux du crash d'un Airbus A320 de la compagnie Germanwings.