Gagner le trophée l'Ecureuil c’est bien, mais s’amuser c’est mieux. C’est dans cet état d’esprit que les enfants ont abordé leurs compétitions dans les allées du parc Borély, mardi, suivant les conseils avisés de leur parents, bien souvent nostalgiques.
Les écureuils marathoniens
Enzo, Vincent et Ludovic ont fait spécialement le déplacement depuis l’Hérault pour le Mondial à Pétanque des jeunes. Et pour les trois garçons de 13 ans, les adversaires, c’est comme les kilomètres, ça ne leur fait pas peur. “Samedi dernier (5 juillet), on a participé au 1er Supranational de Mende, dans le Languedoc-Roussillon. Dimanche, on était avec la Ligue. Aujourd’hui et peut-être demain, le Mondial la Marseillaise. Et puis après, c’est Lille et Montpellier”, énumère Ludovic, concentré. Seule potentielle source d’appréhension: la rencontre avec l’équipe de France junior. Mais les boulistes en herbe gardent le sourire. “On s’est rencontré sur les concours, on a l’habitude on s’entend bien” relativisent Enzo et Vincent.“Si on sort des poules c’est déjà bien.”
Les écureuils en famille
“Nous, on a appris avec nos parents et nos grands-parents ”, explique Mathieu, 11 ans. “ Lui, c’est Lucas et là-bas, c’est Jessy et lui, son père c’est Henri Lacroix, l’ancien champion du monde”. Les trois jeunes, bercés par les grands noms du boulisme, ont commencé à jouer à la pétanque à l’âge de 4 ans. Face aux autres joueurs et au vent, la triplette aborde la compétition avec sérénité et philosophie:
Avec les concours, on se connaît tous et même si on échange des mots pendants les parties, à la fin on s’embrasse tous.”
Les nouveaux écureuils
Sans lâcher le bouchon des yeux, le petit Tito, 8 ans, remonte son grand short en jean, avant de pointer. Avec son Alfonzo, son cousin du même âge et Raymond, de deux ans leur ainé, c’est leur premier grand tournoi. La jeune triplette est tiraillée entre stress et excitation. Pour autant, rien est joué d’avance.Certains grands sont un peu intimidants, mais par exemple, eux là-bas, ils ne jouent pas très bien”
murmure Raymond, les yeux dans le vague et un sourire en coin. Comme leurs fils, Joseph et Christophe se souviennent avoir participé aux compétitions junior, coachés par leur père respectif, avant d’arriver chez les adultes.