En cas de duel lors des élections départementales dans les Bouches-du-Rhône, le parti socialiste annonce qu'il préférera le candidat Jean-Noël Guérini à la droite. Le PS présente un candidat contre le président du conseil général des Bouches-du-Rhône qui a crée son propre parti la Force du 13.
En cas de duel entre Jean-Noël Guérini, l'actuel président du conseil général des Bouches-du-Rhône en rupture avec le PS, et un candidat de droite, le PS choisira M. Guérini, a informé mardi le secrétaire de la fédération départementale Jean-David Ciot. Le PS présentera un candidat à la présidence du conseil général contre M. Guérini, dit M. Ciot dans une interview au journal La Provence.
Si, à la fin (...), nous assistons à un duel entre (Martine) Vassal (chef de file UMP-UDI, ndlr) et (Jean-Noël) Guérini, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que la candidate de droite pro-métropole ne gagne pas"
poursuit-il.
Pas d'alliance PS / Force du 13
Au lendemain de la publication des listes définitives des candidats, le secrétaire départemental affirme qu'"il n'y a pas d'alliance entre le PS et la Force du 13", le nouveau parti de M. Guérini. Sur les listes apparaissent cependant des binômes PS/Force du 13, ou des candidats socialistes ayant ouvertement apporté leur soutien au président sortant, malgré la ligne officielle marquant la rupture avec lui, en raison de ses ennuis judiciaires. Le dirigeant socialiste reconnaît :Qu'il y ait des amitiés dans certains binômes, je ne suis pas dupe mais les gens présents sur nos affiches ont leur carte au PS, quoiqu'ils puissent raconter"
Démissionnaire du PS en 2014
En délicatesse avec le PS depuis ses ennuis judiciaires, notamment sa mise en examen pour association de malfaiteurs dans une affaire de marchés présumés truqués, M. Guérini, démissionnaire du PS au printemps 2014, a été réélu sénateur des Bouches-du-Rhône en septembre 2014 à la tête d'une liste dissidente de gauche et demandé son rattachement au groupe PRG. Jean-Noël Guérini a été relaxé en première instance en décembre dans la première affaire jugée le concernant, une affaire de licenciement présumé abusif qui impliquait aussi M. Ciot, également relaxé.Opposition ou non à la métropole
Dans les Bouches-du-Rhône, une des lignes de fracture importantes, au-delà des couleurs politiques, réside dans l'opposition ou non à la métropole,qui doit être mise en place au 1er janvier 2016. La structure, qui doit remplacer six intercommunalités existantes et rassembler 1,6 million de personnes, soulève une forte opposition de la grande majorité des maires des Bouches-du-Rhône. Ils craignent de perdre des compétences essentielles dans le processus, notamment en matière de fiscalité et d'urbanisme.