Au lendemain de sa victoire aux régionales, Christian Estrosi (LR) a rendu visite ce lundi au maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (LR), auquel il a demandé des faire partie d'un "conseil des sages" qui doit mettre en place un "conseil territorial", tribune pour la gauche privée d'élus.
Le nouveau président de la région Paca, élu en partie grâce au retrait de la liste socialiste, a demandé à ses trois prédécesseurs à la région, Michel Pezet, PS (1982-1986), Jean-Claude Gaudin, LR, (1986-1998) et Michel Vauzelle,
PS, (1998-2015) de mettre en place le "conseil territorial" qu'il avait promis à la gauche au lendemain du 1er tour.
Retour sur ce lundi 14 décembre à Marseille :
©Reportage : MATHIEU Estelle, DI CESARE Franci
Ce "conseil territorial" est mis en place afin que "tous ceux qui auraient le sentiment de ne pas être représentés pendant les six années qui viennent puissent l'être", a déclaré M. Estrosi à la presse à son arrivée à la mairie de Marseille.
Échanges avec mon ami @jcgaudin sur l’avenir de notre région à Marseille pic.twitter.com/C8RKJUDI2o
— Christian Estrosi (@cestrosi) 14 Décembre 2015
"Pour les prochaines étapes, il faudra attendre vendredi" lors de son élection à la tête du conseil régional, a-t-il dit.
Son entourage a fourni quelques précisions sur cette future instance dont "l'un des buts est que les partis aient une tribune" pour que "les électeurs puissent être éclairés". Mais "nous ne sommes pas dans la cogestion", a-t-il été précisé.
Le conseil territorial sera mis en place en janvier et se réunira au minimum une fois avant chaque séance plénière du conseil régional pour examiner, en amont, les projets soumis aux élus.
D'ici à janvier, sur proposition des "trois sages", son mode de fonctionnement devra être déterminé de même que le nombre de personnes y siégeant, bénévolement.
"Il faudra donner l'idée d'un dialogue"
EELV et des personnalités PS, ont fait par de leur intérêt. Pour M. Estrosi et sa majorité, il s'agit de "donner les moyens à l'opposition de gauche de s'exprimer", indique l'entourage, mais aussi "de ne pas s'enfermer avec une opposition FN" dont la nouvelle majorité craint "une opposition dure, faite d'outrance et de caricature" et qui "s'oppose systématiquement à tout ce que la majorité propose".
Pour autant, il ne s'agira pas d'une gouvernance entre Les Républicains et la gauche. "Le conseil territorial rendra un avis public, il sera à même de faire des propositions" mais à titre consultatif", précise-t-on chez LR.
"Je suis très favorable à cela", a pour sa part indiqué M. Gaudin qui juge l'initiative "juste et équitable". "Il faudra donner l'idée d'un dialogue", a-t-il ajouté. Interrogé sur la manière dont pourront être reçues des initiatives proposées par la gauche, M. Gaudin a répondu : "On ne peut pas dire non à tout ce qui sera proposé quand ce sera dans l'intérêt général". - avec AFP -