La grève des médecins contre le projet de loi Santé prend de l'ampleur avec l'entrée dans le mouvement de MG France. Les organisations de médecins libéraux appelle depuis samedi à la fermeture des cabinets jusqu'à ce mardi, date du vote de la loi au Sénat avant son retour à l'Assemblée nationale.
Déjà lancée par un grand nombre d'organisations syndicales de médecins, la grève lancée samedi a pris de l'ampleur ce lundi avec l'entrée, dans le mouvement, du principal syndicat de médecins généralistes, MG France.
Selon MG France, un cabinet sur deux était fermé à Marseille aujourd'hui, entre 70 et 80 % des cabinets du pays salonais avait également fermé ses portes.
"Dans le nord des Bouches-du-Rhône, le mouvement est suivi par 80 % des médecins généralistes libéraux"
selon le porte parole régional de MG France, le docteur Serge Cini.
Si les médecins en colère contestent la généralisation du tiers payant (dispense d'avance de frais), le Dr Cini rappelle qu'il ne s'agit pas de la seule revendication.
"Le problème le plus grave, raconte-t-il, est le non renouvellement des médecins qui partent à la retraite. Cela va poser à un moment donné le problème de la continuité des soins". Avant de poursuivre :
"Il faut rendre la spécialité attractive. Les tracasseries administratives, les horaires débordants, le tiers payant généralisé... ne motivent pas les étudiants en médecine.
Seuls 30 % d'entre eux es étudiants se dirigent vers le libéral à leur sortie".
Le représentant régional du Syndicat des Médecins généralistes déplore également l'écart de deux euros entre les consultations du généraliste et celles des autres spécialités médicales.
Mobilisation forte
Une assemblée générale doit se réunir lundi après-midi.
"La mobilisation est également très forte en Auvergne, Normandie, Aquitaine ou encore dans le Languedoc", a précisé un responsable de MG France, François Wilthien. "En Ile-de-France, il y a au moins un cabinet fermé sur deux".