Les médecins ferment leurs cabinet contre la loi Santé

Les organisations de médecins libéraux appellent à la fermeture des cabinets ce samedi 3 octobre, pour demander le retrait du projet de loi santé. La prise en charge des patients sera toutefois assurée par la réquisition de médecins.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les médecins ont commencé ce samedi un mouvement de grève pour protester contre le projet de loi santé, en fermant leur cabinet, mais l'ampleur de la mobilisation était difficilement mesurable selon leurs syndicats.
La quasi-totalité des organisations de médecins libéraux ont appelé à la fermeture des cabinets de samedi à mardi mais la prise en charge des patients devrait être assurée, éventuellement via des réquisitions de médecins.

Continuité des soins assurée

Le ministère de la Santé a dit "avoir pris, en lien avec les Agences régionales de santé (ARS), les dispositions nécessaires pour que la continuité des soins soit assurée et pour que chaque patient puisse être pris en charge dans de bonnes conditions sur l'ensemble du territoire".
Parallèlement à la grève, des manifestations sont prévues au cours des prochains jours.
Dans l'après-midi à l'hôpital Cochin, à Paris, est prévue une réunion entre les syndicats et les Collectifs pour l'organisation et la défense du territoire de santé (COTDS) qui rassemblent des médecins libéraux, "la plupart non syndiqués".
Ce nouveau "coup de semonce" contre Marisol Touraine et son projet de loi santé a été lancé par le Syndicat des médecins libéraux (SML), la Fédération des médecins de France (FMF) et le Bloc (chirurgiens).

Le mouvement doit rallier lundi un appel à la grève lancé par MG France, principal syndicat de généralistes. L'action doit durer jusqu'à mardi, date du vote de la loi au sénat, avant son retour à l'Assemblée nationale.
Les grévistes opposés à la généralisation du tiers payant (dispense d'avance de frais ) d'ici à 2017, demandent le retrait du projet de loi. Ils dénoncent également une "étatisation de la santé" et la mise en péril, selon eux, de l'exercice libéral.

"Nous refusons d'être placés sous la tutelle des mutuelles et de l'Etat"


a dit Eric Henry, président du SML.
"C'est l'indépendance du couple médecin-patient qui est remise en cause avec cette loi. Nous ne voulons pas que des puissances financières interfèrent dans notre travail", a ajouté le médecin généraliste.

"La ministre se trompe si elle croit que la mobilisation va s'arrêter après les élections professionnelles"


a averti Jean-Paul Hamon, président de la FMF.
D'ici au 12 octobre à minuit, 120.000 médecins sont appelés à élire ceux qui les représenteront aux sein des unions régionales des professionnels de santé (URPS) face aux autorités publiques (ARS) pour les cinq prochaines années.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information