Une réunion est programmée ce matin suite à l'incendie qui a ravagé l'incinérateur de Fos-sur-Mer ce week-end. Elle aura lieu à la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole. Enjeu : évaluer les travaux et trouver des solutions alternatives au traitement des déchets des 18 communes de MPM.
Dimanche soir, la préfecture a indiqué que l'incendie de l'incinérateur de Fos-su-Mer dans les Bouches-du-Rhône n'avait pas provoqué de "risque identifié pour les populations".
Des analyses supplémentaires particulièrement approfondies seront cependant menées. Les causes du sinistre restent pour l'heure inconnues.
Une réunion doit se tenir ce matin au siège de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole à Marseille. Il faut impérativement trouver des solutions pour éliminer les 1100 tonnes de déchets produits chaque jour dans les 18 communes de MPM, Les autres décharges du département devront accueillir ces ordures ménagères dans l'urgence notamment celles de Septèmes-les-Vallon et La Penne-sur-Huveaune.
Sur son blog, le président Eugène Caselli précise que l'incinérateur lui-même n'a pas été atteint mais que les dégâts sont importants :
"Une évaluation précise des travaux sur les zones d’approvisionnement des déchets, nécessaires au redémarrage de l’incinérateur sera établie dès lundi matin. Indépendamment des expertises, pendant la durée des réparations, les déchets collectés sur le territoire de MPM seront dirigés vers plusieurs décharges.
Ce dispositif sera mis au point par EVERE, la communauté urbaine, les gestionnaires des décharges et en lien étroit avec les services de la Préfecture. En effet, EVERE, contractuellement en charge du traitement des déchets, est directement concerné par la mise en place de ces mesures transitoires et de leur financement.
MPM va demander à ce délégataire de mettre tout en œuvre pour que ce mode de fonctionnement, lié à une situation d’exception, soit le plus court possible.
Ces mises en décharge devront intervenir dès lundi, la capacité de stockage utilisée pendant le week-end ayant atteint ses limites.
Concernant le reste de l’usine, à savoir la zone de valorisation organique, seules des analyses précises, nous permettront de déterminer les solutions envisageables au plan technique, financier et juridique."
Par ailleurs le préfet, Michel Cadot, a mis en demeure la société exploitante, Evéré, de fournir des éléments d'analyse de la qualité de l'air et de réaliser, sous un mois, "le suivi complet du milieu marin", prévu d'habitude une fois par an.
L'incendie, a éclaté alors que la zone n'était pas en activité et qu'une dizaine de personnes s'y trouvaient. Le sinistre s'est ensuite propagé dans les différents bâtiments de valorisation organique touchant le centre de tri de l'incinérateur. L'unité la plus importante, l'unité de valorisation énergétique, n'a pas été touchée. 60 personnes travaillent sur ce site exploité par Evéré, filiale de la société Urbaser, mis en service début 2010 après des années de polémique.