Le maire de Marseille a choisi Nicolas Sarkozy pour la présidence de l'UMP. Le meeting de l'ancien président de la République a réuni 3 000 sympathisants ce mardi soir à Marseille. Nicolas Sarkozy a demandé l'unité de sa famille politique.
M. Sarkozy était mardi soir à Marseille pour un meeting qui a rassemblé environ 3.000 personnes. Le maire de Marseille était présent ainsi que Renaud Muselier, Valérie Boyer et d'autres ténors de la droite locale. "Mes concurrents ne sont pas mes ennemis", a déclaré celui qui brigue la tête de l'UMP.
Il a appelé sa famille politique à "l'unité" à Marseille où il a reçu le soutien du sénateur-maire Jean-Claude Gaudin.
Quand les Français sont inquiets, nous devons donner les spectacle de l'unité. Au lieu de nous diviser, nous devons travailler (...) Il n'y aura pas de réussite individuelle sur un désastre collectif"
a déclaré M. Sarkozy, devant quelque 3.000 personnes réunies Salle Vallier en présence de Jean-Claude Gaudin.
"Nous n'avons pas le droit de nous déchirer"
"Je soutiens Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP. Je lui confirme mon soutien passé, présent et à venir, je vote Nicolas Sarkozy", a annoncé le maire de Marseille. "Je suis le premier responsable de la défaite de 2012" à la présidentielle, a redit M. Sarkozy. Depuis cette défaite, a-t-il souligné, "j'ai bien vu que nous avons passé davantage de temps à nous opposer. Ca a donné l'image de la division alors que les Français souffraient. Nous n'avons pas le droit de nous perdre dans des querelles, nous n'avons pas le droit de nous déchirer". "Notre mouvement doit être conduit avec autorité", a-t-il ajouté."Il y aura des primaires"
Pour la présidence de l'UMP dont l'élection aura lieu le 29 novembre, "j'ai des concurrents", a-t-il dit en évoquant Bruno Le Maire et Hervé Mariton, tout en ajoutant n'avoir "pas d'ennemi dans (sa) famille politique". "A un moment il y aura des primaires", a-t-il ajouté en confirmant qu'Alain Juppé, candidat déclaré à la présidence de la République" participera à son meeting à Bordeaux. Par ailleurs, "j'ai eu ce matin François Fillon, je lui ai demandé de s'associer au travail de reconstruction de notre famille politique. Nous devons travailler ensemble, je veux l'unité", a martelé M. Sarkozy.Sarkozy fustige le "laxisme" du gouvernement
Dans la deuxième ville de France qui a donné une mairie de secteur et un sénateur au Front national, le candidat a évoqué l'immigration, estimant qu'il fallait faire "un choix entre l'intégration ou la poursuite d'une immigration qui déborde dans tous les sens et n'est plus sous contrôle".Si dans un pays, celui qui n'a pas de papiers a les mêmes droits que celui qui a des papiers, pourquoi avoir des papiers ?"
a-t-il lancé sous les applaudissements de la salle.
L'ancien président a réitéré son souhait de supprimer l'aide médicale d'urgence et a de nouveau défendu "l'identité" car "si on n'a pas une identité, on n'a rien à partager". Il a fustigé par ailleurs la politique gouvernementale en matière de sécurité devenue "hors de tout contrôle" et "le laxisme érigé en politique pénale", promettant de rétablir les peines plancher et les jurés populaires.
Quand nous parlons de la sécurité, nous ne nous adressons pas aux électeurs de droite. Quand on voit l'explosion de l'immigration, pensez- vous que les électeurs du centre ne sont pas inquiets?"
a-t-il demandé.