Quatre jeunes, mineurs au moment des faits en juillet 2013, qui avaient agressé un policier sur une plage marseillaise, au risque de le noyer, ont présenté leurs excuses à l'ouverture de leur procès à huis clos vendredi, devant le tribunal pour enfants de Marseille.
Ils ont présenté leurs excuses à l'ouverture de leur procès à huis clos vendredi. Quatre jeunes, mineurs au moment des faits, qui avaient agressé en juillet 2013 un policier sur une plage marseillaise, comparaissent devant le tribunal pour enfants de Marseille.
Marqué psychologiquement
L'agression de ce policier, prénommé Yazid, avait soulevé une vive émotion, le ministre de l'Intérieur de l'époque évoquant "une tentative d'homicide particulièrementgrave", lors d'une visite surprise une semaine après à Marseille, sur la plage des Catalans où avaient eu les faits. L'audience s'est ouverte dans une "ambiance sereine, les prévenus faisant part de leurs remords", a déclaré l'un des avocats de la défense, Benjamin Liautaud, lors d'une suspension de séance.
Leur victime, très marquée psychologiquement, explique souffrir encore aujourd'hui, à 38 ans, d'une insensibilité du côté droit du corps, d'une perte d'acuité visuelle et de douleurs de la mâchoire.
La seule chose qui puisse aider une victime à se reconstruire c'est la reconnaissance de la justice",
avait-il déclaré avant son procès, disant attendre "des sanctions fermes" comme l'avait demandé Manuel Valls. Les quatre jeunes, initialement poursuivis pour "tentative d'homicide", sont finalement jugés pour "violences en réunion sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Réquisitions dans l'après-midi
Ils comparaissent libres, accompagnés de leurs parents ou d'un autre représentant. Les réquisitions du parquet sont attendues dans l'après-midi. Le policier était en poste le 8 juillet 2013 sur cette plage à quelques centaines de mètres du Vieux-Port de Marseille, quand avait éclaté une altercation entre un groupe d'une trentaine de jeunes, et un couple de vacanciers, qui leur reprochaient d'avoir envoyé du sable sur leur bébé.Selon l'accusation, les jeunes avaient alors attendu que le couple se baigne pour les encercler dans l'eau, avant de les insulter et menacer. C'est en intervenant pour mettre fin à cette altercation que le policier avait été à son tour pris à partie. Il avait été roué de coups et avait fini par tomber à l'eau. Plusieurs agresseurs lui avaient maintenu la tête immergée. L'un de ses collègues était alors intervenu en dispersant les jeunes avec une bombe lacrymogène. Accusé d'avoir poussé le policier, Badis, aujourd'hui âgé de 19 ans, "a reconnu sa responsabilité et a montré qu'il avait mûri", a expliqué son avocate, Ophélie Kirsch.
Placé en foyer, il depuis obtenu un CAP d'électricien. Sarah, 19 ans également, est la seule jeune femme à comparaître. "Elle s'est excusée, elle a dit qu'elle n'avait pas voulu en arriver là", a déclaré son conseil, Frédéric Monneret.