Ni ni ? Pas tout à fait. Jean-Luc Mélenchon, candidat dans la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône, appelle ses électeurs à ne pas "prendre le risque de faire élire un député du Front National." Mais il ne dira jamais "Vive Macron" non plus.
Finalement, Jean-Luc Mélenchon ne change pas de discours. Chef de file de La France Insoumise, il appelle ce vendredi les électeurs à ne pas "prendre le risque de faire élire un député du Front National", mais a prévenu qu'il ne marcherait pas "au pas" en disant "vive Macron".
La consigne permanente est celle-ci :
Ne votez pas Front national, les gens (...) si je dois donner une consigne à mes amis (...) je commencerai par leur dire : vous ne devez jamais commettre l'erreur de prendre le risque de faire élire un député du Front National
a affirmé Jean-Luc Mélenchon sur RMC-BFMTV.
"Le Front National, c'est ce qui nous nuit le plus, à nous le camp progressiste, le camp de l'humanisme, parce que c'est les nôtres qu'il divise", a plaidé ce candidat aux législatives à Marseille. "Le Front National, c'est à nous qu'il nuit d'abord, et c'est nous, c'est notre honneur, qui l'avons fait reculer pour la première fois dans l'élection présidentielle." (...) Mais attention, de là à me faire chanter en cadence avec les autres, et marcher au pas "vive Macron", allez vous faire voir, ça n'aura pas lieu", a poursuivi le député européen, objet de vives critiques pour avoir refusé d'appeler à voter pour Emmanuel Macron entre les deux tours de la présidentielle.
Le chef de file de la France Insoumise a ensuite appelé ses partisans à "ne pas favoriser nos adversaires".
S'agissant des communistes, avec lesquels la LFI n'est pas parvenue à nouer un accord malgré le soutien du PCF pour la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a évoqué d'éventuels accords d'entre-deux-tours des législatives.
Si, au second tour, il y a un communiste qui est devant nous, il faut s'accorder avec lui. Et si le communiste est derrière nous, il vaudrait mieux qu'il s'accorde avec nous.