Le ministre de l'Economie a assuré aux salariés de la SNCM ce lundi qu'il avait entendu leur message et qu'il le transmettrait "à qui de droit". Arnaud Montebourg a rappelé aux syndicats de la compagnie maritime que leur dossier est géré par le ministère des transports.
Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a rencontré lundi à Marseille les syndicats de la SNCM, assurant avoir "entendu" le "message" des salariés de la compagnie maritime en difficulté, qui attendent de leur côté des "actes" de l'Etat. Rappelant que le dossier SNCM était celui "du ministère des Transports sous l'autorité de Ségolène Royal", M. Montebourg a assuré avoir "écouté ce que les organisations syndicales avaient à dire, elles ont des choses à dire, des solutions à apporter".
Des engagements ont été pris. Cela ne m'a pas échappé. Ces éléments sont dans ma besace et je transmettrai tout cela à mes collègues, je participerai au dialogue interministériel"
ajouté le ministre de l'Economie devant la presse.
L'Etat a trahi sa parole, selon les syndicats
Alors que les syndicats répètent que l'Etat a "trahi" sa parole, en votant début mai en faveur de la reprise en main de la compagnie par Transdev qui refuse de mettre en oeuvre un plan industriel initialement soutenu par le gouvernement et comportant notamment l'acquisition de nouveaux navires, M. Montebourg a déclaré:J'ai entendu ce message, je le transmettrai à qui de droit."
"Place aux actes! On n'attend pas des promesses, mais des actes concrets d'ici le 24 juin", où doit se tenir l'assemblée générale des actionnaires, a déclaré Frédéric Alpozzo, secrétaire général des marins CGT, à l'issue de cette rencontre en préfecture, assurant avoir "senti" M. Montebourg "attaché à l'emploi". La CGT menace depuis quelques jours de lancer une grève à cette date, sans "engagement" de l'Etat. "Nous l'avons trouvé sensible au fait que la parole publique ne pouvait être reniée à ce point-là", a indiqué de son côté Maurice Perrin, représentant CFE-CGC.
La commande de navires en suspens
Après l'éviction du directoire sortant et de son président Marc Dufour, le 12 mai, le principal actionnaire de la SNCM, Transdev, a repris en main la compagnie en obtenant la nomination à sa tête de son candidat, Olivier Diehl, au grand dam des syndicats, qui y voient les prémices d'un démantèlement.L'Etat a toutefois demandé à la nouvelle direction d'étudier "la faisabilité financière de l'acquisition de nouveaux navires", une hypothèse rejetée par Jérôme Nanty, secrétaire général de Transdev et futur président du conseil de surveillance de la compagnie.