A l'issue de deux jours de procès, Fiona Ghilarducci a été reconnue coupable de l'enlèvement d'un nourrisson dans une maternité marseillaise en 2012 et condamnée à une peine de 5 ans d'emprisonnement. Un verdict qui correspond aux réquisitions de l’avocat général.
Le verdict a été rendu dans l'affaire du bébé enlevé à l'issue de deux jours de procès à la cour d’assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence. Fiona Ghilarducci, 22 ans, a été reconnue coupable d'enlèvement et condamnée à 5 ans de prison ferme assortis d'une obligation de 3 ans d'un suivi socio-judiciaire.
A la peine d'emprisonnement s'ajoute une somme d'argent : les parents du bébé recevront de l'accusée 25.000 euros en réparation du préjudice moral.
Il faut souligner que sur les 5 ans de prison ferme, elle a déjà fait 7 mois de prison en 2012. Sa peine sera aménageable à partir de la moitié de la peine.
Une condamnation proche des réquisitions de l’avocat général avait fait part de ses réquisitions qui avait réclamé une peine de "au moins 5 ans d’emprisonnement" ainsi qu'un suivi socio-médical de trois ans. Le représentant du ministère public a rappelé le caractère exceptionnel de ce type de dossier, affirmant que la condamnation de l'accusée Fiona Ghilarducci, allait faire jurisprudence.
Une société doit protéger certaines valeurs, certaines valeurs sont taboues, on doit protéger un bébé", a lancé Thierry Villardo dans son réquisitoire demandant "une peine significative sinon ça veut dire qu'on peut enlever un enfant".
M. Villardo a indiqué que cette affaire avait mobilisé dès le départ 25 enquêteurs de la police judiciaire, plus 250 fonctionnaires en tenue avant que ne soit fait le choix de déclencher un plan alerte-enlèvement, un dispositif lourd de conséquences, a-t-il dit, qui a mobilisé le procureur de la République de Marseille puis toutes
les forces de sécurité de France. Il a expliqué que depuis ce rapt, les pratiques de sécurité avaient changé dans les maternités notamment avec l'usage "de bracelets électroniques et de portes blindées".
Enfin, l'avocat général a fait état des ses "inquiétudes" sur la capacité de réinsertion de la jeune femme, relevant outre ses mensonges systématiques, son absence de remords
: "Mlle Ghilarducci représente un danger criminologique", a-t-il dit. Lors du premier jour d'audience, un expert psychiatrique s’est exprimé à la barre évoquant les troubles de la personnalité de la jeune femme.