Procès PIP : après les réquisitions, place aux plaidoiries

C'est au tour des avocats des cinq prévenus de prendre la parole aujourd'hui. Cinq prévenus jugés pour escroquerie et tromperie aggravée. Hier, des peines allant de quatre ans ferme à deux ans ferme ont été requises en l'encontre des prévenus.

Les avocats de la défense des prévenus ont débuté aujourd'hui leurs plaidoirie devant la 6e chambre correctionnelle délocalisée exceptionnellement au Parc Chanot de Marseille
L'avocat de Jean-Claude Mas, le fondateur de PIP et principal prévenu, compte plaider la relaxe vendredi prochain, dernier jour du procès. Hier,  le procureur, Jacques Dallest, a requis 4 ans de prison ferme contre lui.
En attendant ,deux demandes de relaxes ont été faites.
La première par le conseil d'Hannelore Font, l'ancienne directrice qualité de PIP. Relaxe notamment sur le volet "escroquerie". Me Jean Boudot, a assuré que sa cliente "n'était pas dans le déni de la fraude qui a été opérée pendant des années". Lors de sa plaidoirie, il a fait valoir qu'en 2009, elle avait été la seule à refuser de libérer les lots défectueux malgré les menaces des employés et qu'elle a démissionné. A son encontre le procureur de la République a requis deux ans ferme et Jacques Dallest en disant d'elle que c'était  "celle qui allumait la mèche lente qui allait exploser chez les porteuses".
Les plaidoiries de la défense ont continué avec une deuxième relaxe demandée par Me Hélène Bourdelois pour  Thierry Brinon, l'ancien responsable de la Recherche et Développement."Technicien aveugle et muet" selon le Procureur de la République.

Le doute au bénéfice du prévenu
Demain, Me Roland Rodriguez plaidera pour Loïc Gossart, l'ancien directeur de la production. "Le fabricant sans état d'âme, aux regrets tardifs", toujours selon le procureur.
L'avocat de Claude Couty, ex directeur général de PIPA  a déjà déclaré  :« on prétend démontrer qu'il n'y a aucune dangerosité établie ». Et Me Christophe Bass poursuit : « en matière de santé publique, le principe de précaution doit l'emporter. Il a également prononcé cette phrase insupportable pour les plaignantes :"au pénal, le doute doit l'emporter... au bénéfice du prévenu».

Rappel.
Le procès, commencé le 17 avril, doit s'achever vendredi, avec la plaidoirie de l'avocat de Jean-Claude Mas, Me Yves Haddad.
Le jugement sera mis en délibéré.
Selon un dernier décompte, 7.445 femmes dont environ 2.500 étrangères se sont constituées parties civiles. Le nombre de porteuses est estimé à 30.000 en France et plusieurs centaines de milliers dans le monde.
Le procès devrait s'achever vendredi et le jugement devrait intervenir vraisemblablement en octobre.

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