Au dernier jour du procès, Jean-Claude Mas ne reconnaît que les faits de tromperie mais pas ceux d'escroquerie aggravée. Les plaidoiries sont terminées. Les peines requises vont de 4 ans à 6 mois de prison ferme.
Le marathon du procès PIP s'est achevé cet après-midi à Marseille avec la plaidoirie de l'avocat du principal accusé, Jean-Claude Mas. Le fondateur de la société PIP a reconnu la tromperie mais il a nié le caractère aggravé de la tromperie et l'escroquerie.
Selon l'AFP, Me Yves Haddad a rappelé que la dangoristé de gel PIP n'était pas prouvée. Il a remis au procureur des tests effectués par le Laboratoire d'évaluation des matériels implantables (LEMI) sur le gel contenu dans les prothèses au coeur du scandale.Vous verrez dit-il : " ces tests disent tous qu'il n'y a aucune dangerosité".
Quatre ans de prison ferme ont été requis contre le fondateur de la société PIP.
Les derniers mots de Jean-Claude Mas
Jean-Claude Mas s'est exprimé calmement. "Je déplore, je regrette la façon dont s'est terminé PIP", a-t-il dit à ses co-prévenus ajoutant avoir "l'impression qu'ils ont peut-être un petit peu douté en 2009, et c'est tout". Certains d'entre eux l'ont décrit, comme un dictateur auquel on ne pouvait s'opposer.
"Le mot de victime n'était pas connu chez PIP, il y avait des accidents de parcours, des ruptures, des coques, mais c'est la vie de l'implant. Et puis à partir de 2010, il y a eu la découverte de la tromperie et la façon dont cela a été exposé au public", a poursuivi le fondateur de l'entreprise.
Jean-Claude a répété une nouvelle fois que son gel "n'était pas toxique, pas dangereux". "J'espère un petit peu soulager la douleur des victimes," a-t-il conclu.
Les victimes devront attendre e jugement jusqu'au 10 décembre.
Plus de 7.400 femmes ont porté plainte dans cette affaire, dont un tiers d'étrangères. Le dernier bilan de l'ANSM sur environ 15.000 femmes explantées en France a recensé
de plus de 4.100 ruptures et près de 2.700 cas d'irritations.