Des peines allant de 2 à 4 ans de prison et des amendes de 15.000 euros ont été prononcées ce jeudi par le tribunal correctionnel de Marseille à l'encontre des six membres d'un réseau de proxénétisme Nigérian.
Les prévenus, quatre femmes et deux hommes, étaient poursuivis pour avoir fait venir du Nigeria et prostituer une vingtaine de jeunes femmes à Marseille. L'enquête avait débuté à Marseille en 2012, lorsque les policiers de la brigade de répression du banditisme avaient remarqué une recrudescence du nombre de prostituées nigérianes dans deux arrondissements puis identifié deux réseaux, entretenant des liens entre eux. Les deux principales prévenues, Angela Asemota dite "Mama Twins" et Grace Jecope,
surnommée "Franca", qui dirigeaient les réseaux, ont été condamnées à 4 ans de prison ferme et 15.000 euros d'amende, des peines inférieures aux réquisitions du procureur Eric Emmanuelidis qui avait réclamé à leur encontre respectivement 8 et 10 ans de prison, et 300.000 et 550.000 euros. Deux autres "mamas", Bechy Iziegbe Ajayi et Chidima Chukwumezie, ont été condamnéesà 4 ans de prison dont 3 ferme, assortis pour la dernière de 15.000 euros d'amende. Enfin, des peines de deux ans d'emprisonnement ferme et 15.000 euros d'amende ont été prononcés contre deux hommes, Christopher Aiwekhoe et Anthony John. Le parquet avait requis pour ces quatre personnes des peines de 6 à 8 ans et des amendes comprises entre 200.000 euros et 450.000 euros. Tout au long de l'instruction et de l'audience, les prévenus ont contesté les retranscriptions des conversations enregistrées, affirmant qu'il ne s'agissait pas de trafics de prostituées mais de commerce de boubous ou de mèches de cheveux, que Franca utilisait dans son salon de coiffure.