En préconisant l'abandon du port de la kippa dans les rues, le président du Consistoire de Marseille a suscité un débat au sein de la communauté juive ainsi que de nombreuses réactions dans la classe politique nationale.
Hier, le président du Consistoire de Marseille, Zvi Ammar,préconisait l'abandon du port de la kippa dans les rues de la ville "jusqu'à des jours meilleurs", au lendemain de l'agression à la machette d'un enseignant juif qui la portait.
"Nous ne devons céder à rien, nous continuerons à porter la kippa", a répliqué le grand rabbin de France, Haïm Korsia
Ce matin, les réactions au sein de la communauté juive de Marseille étaient nombreuses.
Reportage de Sylvie Garat et Philippe Fabrègues
La classe politique s'est également lancé dans le débat
Par la voix de Stéphane Le Foll d'abord. Le porte-parole du gouvernement a déclaré : "sur ce sujet, le gouvernement a une responsabilité, il n'a pas à avoir une position. Il a une responsabilité, d'assurer la protection et d'être là pour protéger et dénoncer les actes antisémites".
Puis au fil de la journée, les petites phrases se sont enchaînées.
Alain Juppé a jugé "intolérable" que "nos compatriotes soient obligés de se cacher".
François Bayrou a lui fait part de sa "très grande tristesse".
Le président du Sénat, Gerard Larcher a,affirmé : "je considère qu'un juif peut porter la kippa, un chrétien une croix, tel ou tel porter un signe distinctif. Personnellement, je me battrai pour qu'un juif puisse porter la kippa, et cela il faut le protéger".
La ministre de la décentralisation, Marylise Lebranchu : "les juifs de France doivent se sentir en sécurité...Résistance... Le plus beau mot, c'est la résistance"
Pour la garde des Sceaux Christiane Taubira, "comme tout citoyen français, les juifs de France doivent se sentir en sécurité et doivent pouvoir porter la kippa dans la rue"
Brice Hortefeux a estimé qu'on ne pouvait "pas rester sans rien modifier à son comportement face à ces actes innommables",
Enfin, Xavier Bertrand a affirmé que "si on baisse les bras, si on baisse la tête, si les juifs à Marseille renoncent à porter leur kippa, la France ne sera plus vraiment la
France".