La réunion prévue ce mercredi au ministère des Transports entre le secrétaire d'Etat Alain Vidalies et les syndicats de la SNCM n'a finalement pas eu lieu. Le ministre pensait que la réunion se tenait à Paris alors que pour les syndicalistes, c'est une visioconférence qui était organisée.
Le syndicat CFE-CGC a déploré "le manque de clarté du ministre" sur l'organisation de cette conférence. Le principe d'une visioconférence avait été acté, a expliqué Pierre Maupoint de Vandeul, délégué syndical, et ce dispositif a été finalement refusé par le ministre, selon lui. "La préfecture n'a pas annulé la visio-conférence", déplore-t-il, expliquant que la CFE-CGC avait dans un premier temps prévu de se rendre à Paris. "Il y a urgence à ce que les acteurs se parlent", a-t-il ajouté. Malgré le caractère incompréhensible de l'absence des syndicats à cette réunion, aujourd'hui, Alain Vidalies reste disponible pour reprendre la négociation si cette volonté existe", indique le ministère dans un communiqué.
Il n'a jamais été question de visioconférence, il était très clair que la réunion se tenait à Paris. Direction et administrateurs sont venus, pas les syndicats", déclare le ministre.
Les salariés de la SNCM sont en grève reconductible depuis vendredi et la décision de confier la reprise de la compagnie à l'entrepreneur corse Patrick Rocca. Cette reprise entraînerait la suppression de 583 emplois sur un peu plus de 1400 en CDI. Une première table ronde s'est tenue ce lundi à la préfecture à Marseille. "Lors de cette réunion, les administrateurs judiciaires ont précisé que 75 millions d'euros seraient consacrés au plan de sauvegarde de l'emploi", a détaillé mercredi le ministère dans son communiqué. "D'autres demandes, concernant l'Etat et relatives à des engagements pour les retraités de la SNCM, restaient à négocier" lors de la réunion annulée.
