Une centaine de chauffeurs de taxis marseillais ont envahi lundi l'hôtel Mama Shelter pour empêcher la tenue d'une réunion de recrutement de chauffeurs organisée par UberPOP.
La tension est restée palpable une bonne partie de la journée autour de l'hôtel Mama Shelter à Marseille. Une centaine de taxis se sont rassemblés dans le quartier, bloquant la circulation alentours, pour dénoncer l'arrivée du géant américain Uber et de son service de VTC à prix cassés, UberPOP jugé par les professionnels comme une concurrence déloyale. Les chauffeurs de taxis en colère ont envahi la salle de réunion où devait se tenir la réunion de recrutement des chauffeurs UberPOP.
On paye des charges sociales, une licence, un crédit, une assurance; eux ne payent rien, c'est un scandale",
s'est écrié Rachid Boudjema, secrétaire général des taxis marseillais. Venu manifester son ras-le-bol, un jeune chauffeur approuve :
Avec Uber, n'importe qui peut se dire chauffeurs... même s'il sort de prison. Nous, on doit avoir un casier vierge. En plus, sur une course à 7 euros, nous on paie le RSI, on paie la TVA, eux ils empochent la course. C'est du travail dissimulé."
Le syndicat des taxis demande que la loi Thévenoud du 1er octobre, validée par le conseil constitutionnel, soit appliquée. Rachid Boudjema attend des pouvoirs publics qu'ils prennent leurs responsabilités :
A la mi-journée, des échauffourées ont eu lieu. Les taxis marseillais sont ensuite restés en position autour de l'hôtel tout l'après-midi s'en prenant verbalement aux quelques candidats mal informés qui se présentaient malgré tout avec leur CV pour se faire embaucher.Ce qu'il font est illégal. Pour nous la loi est claire. Le tribunal de commerce doit encore se prononcer le 30 juin, mais on ne peut pas attendre parce que la stratégie de cette société californienne, c'est de mettre les gens devant le fait accompli.