En tête de liste André Cermolacce dit « Gros Dédé », 61 ans et Richard Laaban, 71 ans, jugés en compagnie de 6 autres présumés complices, par le tribunal correctionnel de Marseille, pour notamment, association de malfaiteurs et non justifications ressources. Le procès devrait durer trois jours.
A l’ouverture des débats, la Présidente du tribunal décrit dans son exposé des faits « un réseau organisé par des figures marseillaises connues de nos tribunaux. Une telle concentration de personnalités connues de la justice laisse à penser que ce réseau de machines à sous génère des revenus colossaux, qui enrichissent ces personnes au train de vie sans proportion avec leurs activités. »La justice reproche aux prévenus d’avoir organisé, à des niveaux d’implication différents, un réseau de machines à sous, de type bingo. D’après l’enquête, les machines étaient installées dans une vingtaine de bars marseillais. Selon les policiers, chaque machine rapporte entre 9000 €uros et 11 000 €uros. La répartition des gains serait de 70 % pour le réseau et 30 % pour les cafetiers. Aucun gérant de bar n’a été retenu dans cette procédure. Les faits datent de 2005 à 2007.
Le 30 septembre 2005 la sous-direction des courses et des jeux est informée de l’existence d’un réseau de machines à sous clandestines à Marseille et dans sa région. Rapidement l’enquête s’oriente vers 8 personnes susceptibles d’être les auteurs des infractions. Au cours de leurs surveillances les enquêteurs constatent que les protagonistes se retrouvaient régulièrement dans une brasserie installée dans le quartier des Catalans (7ème arrondissement de Marseille) non loin du bord de mer.
De nombreuses écoutes téléphoniques sont réalisées où il est question de « comtées » et de « petits paquets ». Les prévenus contestent et disent avoir parlé de contrée (partie de cartes) et de pieds paquets, un plat provençal bien connu.
André Cermolacce au tribunal le lundi 26 septembre 2016.
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© Jean-François Giorgetti / France 3 Provence-Alpes
25.000 €uros. Elle expliquera aux enquêteurs que son conjoint, sans connaître son activité, « gagnait bien sa vie ».
Richard Laaban au tribunal le lundi 26 septembre 2016.
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© Jean-François Giorgetti / France 3 Provence-Alpes
Le procès doit se terminer ce mercredi.