De nouveaux coups de feu ont été tirés cette nuit à la Ciotat. Les malfrats n'ont pas été impressionnés par la conférence de presse organisée hier par le maire Patrick Boré, réclamant à l'Etat "des résultats et des actes concrêts". Ils ont visé cette fois-ci l'hôtel où dormait Noël Collura,
C'est la troisième attaque en dix jours : des coups de feu ont été tirés cette nuit à la Ciotat sur la façade de l'hôtel de Noël Collura, l'adjoint au maire de la ville délégué à l'environnement, déjà visé par des tirs à son domicile.
D'autres coups de feu, dans la nuit de dimanche, avaient visé la façade de la mairie, après que le maire et sa femme ont subi des menaces de mort, le 18 décembre dernier.
Hier, très ému, le maitre Patrick Boré avait organisé une conférence de presse appelant les plus hautes autorités de l'Etat, à "des résultats et des actes concrêts". Il rajoutait :
"Jusqu'à quand l'Etat de droit va-t-il tolérer ces actes de terrorisme intérieur avant que ne se dressent, demain à la Ciotat, comme c’est déjà le cas dans d'autres villes de notre pays en ce moment même, une dangereuse ''justice populaire'' et toutes ses dérives potentielles ?"
"La brigade criminelle de la Sûreté départementale des Bouches-du-Rhône a été saisie de l'ensemble des faits", a précisé la procureure Catherine Alexandre, qui souligne "l'enchaînement des faits, leur répétition et l'usage d'une arme de chasse" pour les trois épisodes de tirs.
"Il y a plusieurs pistes liées à des contentieux en cours", a expliqué une source policière. Selon une source proche du dossier, il pourrait s'agir d'un conflit avec du personnel municipal. "Pour le moment, on cherche tous azimuts", a indiqué de son côté Catherine Alexandre.
Ce matin, le préfet de police du département, Laurent Nunez, s'est rendu à la Ciotat pour rencontrer les élus et une réunion de travail au commissariat.
"Tout est mis en oeuvre, sous l'autorité du parquet, pour retrouver les auteurs"
a déclaré le préfet.. "Cette affaire ne révèle absolument pas une mise en cause de l'autorité de l'Etat, il s'agit d'une affaire criminelle", a-t-il tenu à souligner.