Une garde à vue a été levée et neuf autres ont été prolongées dans le cadre de l'enquête visant l'entourage de Logan Alexandre Nisin, militant de l'ultradroite soupçonné d'avoir envisagé un attentat contre des hommes politiques et des mosquées
La mère de Logan Alexandre Nisin interpellé en juin dernier à Vitrolles, a été relâchée par les enquêteurs. Neuf autres personnes restent en garde à vue dans le cadre de l'enquête visant l'entourage de ce militant de l'ultra-droite qui avait envisagé des attentats sur des hommes politiques et des mosquées. Parmi ses cibles : Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement et homme politique des Alpes de Haute-Provence, et Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise.
Au total, dix personnes ont été arrêtées mardi et les enquêteurs s'attachent désormais à déterminer si elles avaient connaissance du projet d'attentat.
Nostalgique de l'OAS
Agé de 21 ans, Logan Alexandre Nisin, ex-militant de l'Action Française, une organisation royaliste, avait été interpellé le 28 juin à Vitrolles (sud-est).Il avait ensuite été mis en examen début juillet et placé en détention provisoire dans le cadre d'une enquête ouverte pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Parmi ses potentielles cibles figuraient des hommes politiques et des mosquées.
L'affaire avait d'abord été traitée localement avant d'être confiée à la Sous-direction antiterroriste (Sdat).
Logan Alexandre Nisin avait été repéré car il était l'administrateur d'une page Facebook à la gloire de l'extrémiste de droite norvégien Anders Behring Breivik, auteur d'une tuerie qui a fait 77 morts en Norvège en 2011.
D'après Le Monde, son projet baptisé "OAS", sigle de l'Organisation de l'armée secrète responsable d'une campagne sanglante contre l'indépendance de l'Algérie au début des années 1960, visait à "enclencher la remigration" de la France.
Plusieurs armes avaient été retrouvées à son domicile.