La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est la seule de l'hexagone dont la croissance démographique n'a pas diminué par rapport à la période 2010-2015, selon les derniers chiffres de l'Insee.
Au 1er janvier 2021, 5 127 840 personnes vivent en Provence-Alpes-Côte d’Azur, selon l'étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée ce jeudi 28 décembre. Fait notable, la région est la seule en Hexagone où la croissance démographique n’a pas diminué par rapport à la période 2010-2015.
Le principal moteur de cette hausse de population ? Le solde migratoire, soit la différence entre les installations dans la région et les départs, explique l'Insee. Le solde naturel, soit la différence entre les naissances et le nombre de décès, se dégrade dans plusieurs départements de la région.
Le Var est le département le plus dynamique
Entre 2015 et 2021, la population régionale croît en moyenne de 0,4 % chaque année, un rythme supérieur au niveau national (+0,3 %) bien que plus modéré que dans les autres régions du sud de la France.
La croissance "s’établissait à +0,2 % en moyenne annuelle sur la période précédente. Malgré ce léger regain migratoire, Provence-Alpes-Côte d’Azur reste moins attractive que les autres régions du sud de la France : +1,1 % par an en Corse, +0,7 % en Occitanie et +0,6 % en Nouvelle-Aquitaine", précise l'institut. De manière générale, la croissance démographique est "la plus élevée" dans les communes de 5 000 à 50 000 habitants de la région.
Entre 2015 et 2021, le nombre d’habitants a augmenté dans tous les départements de la région hormis dans les Hautes-Alpes où la population est restée stable. Dans le détail, le Var "reste le département le plus dynamique", au 13e rang national avec 1 095 337 habitants. "Toutefois, sa population a augmenté moins vite entre 2015 et 2021 qu’entre 2010 et 2015 (+0,7 % par an contre +0,8 %)", explique l'Insee. Le solde migratoire tire cette croissance : le solde naturel, soit la différence entre le nombre de naissance et de décès, est en revanche négatif dans ce département.
La croissance ralentie dans les Bouches-du-Rhône
La croissance démographique a aussi légèrement ralenti dans les Bouches-du-Rhône, qui comptent 2 056 943 habitants au 1er janvier 2021. Elle était en hausse de 0,3 % par an entre 2015 et 2021, contre 0,4 % par an entre 2010 et 2015. Mais ici, à l'inverse du Var, elle "repose uniquement sur l'excédent naturel (Ndlr : cela signifie que le nombre de naissances dépasse le nombre de décès), du fait d’une population relativement jeune. Le solde migratoire est en effet nul", développe l'Insee.
Le Vaucluse compte 564 566 habitants et enregistre une croissance de 0,2 % par an entre 2015 et 2021, contre 0,5 % sur la période précédente. Un mouvement qui s'explique "sous l’effet de l’excédent naturel qui s’amenuise". Dans les Alpes-de-Haute-Provence (166 077 habitants) et les Alpes-Maritimes (1 103 941 habitants), "à la différence des autres départements de la région, le rythme d’évolution de la population est plus soutenu sur la période récente".
Il augmente de 0,4%, contre 0,2% sur la précédente période dans les Alpes-de-Haute-Provence, grâce à "la hausse de l’attractivité migratoire" et "malgré une dégradation du solde naturel." Dans les Alpes-Maritimes, le rythme d’évolution de la population est également à la hausse (de 0,3 % par an après +0,1 %), porté également par les nouvelles arrivées dans le département.
