Alors que l'Assemblée se prononce sur les motions de censure cet après-midi, les actions contre la réforme des retraites se poursuivent dans la région, notamment dans le secteur de l'énergie très mobilisé.
Les syndicats du secteur de l'énergie restent très mobilisés contre la réforme des retraites. Alors que les députés se penchent lundi 20 mars sur les deux motions de censure déposées à l'Assemblée, plusieurs actions de protestation sont en cours dans la région.
Petroineos prépare son arrêt à Lavéra
A Lavéra, à l'Ouest de Marseille, les salariés de la raffinerie Petroineos ont enclenché lundi 20 mars à l'aube le processus de mise à l'arrêt de l'outil industriel. "Nous allons voir ce que donnent les motions de censure et comment se comporte le gouvernement. Si rien ne se passe, alors nous sommes partis pour durer et il n’y aura plus rien à la pompe", assure Sébastien Varagnol, représentant syndical CGT.
La raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) est à l'arrêt, tout comme celle de La Mède (Bouches-du-Rhône), qui produit du biocarburant pour TotalEnergies, en raison d'un incident sur l'installation depuis le 7 mars.
Dans le même temps, un barrage filtrant a été mis en place au rond-point de Lavéra à Martigues, à l'appel de la Sud chimie, Sud éducation et de la FSU, provoquant d'importantes perturbations de circulation pendant plusieurs heures lundi 20 mars.
Barrage de Bollène bloqué
Dans le Vaucluse, une intersyndicale conduite par la CGT et FO bloque symboliquement le barrage de Bollène, constate Frédérique Poret, journaliste de France 3 Provence-Alpes présente sur place. Depuis six jours, les agents qui assurent le fonctionnement du site ont réduit la production électrique au minimum pour témoigner de leur opposition à la réforme des retraites. "S'il le faut, nous pouvons totalement l'interrompre", assure un représentant syndical.
La centrale de Tricastin au ralenti
La centrale électrique de Tricastin, à la limite du Vaucluse et de la Drôme, tourne elle aussi au ralenti depuis plusieurs jours. Comme à Bollène, les électriciens ont réduit les volumes d'électricité produits. Et peuvent totalement débrancher le site du réseau, en fonction de l'évolution de la situation, assure un représentant syndical.