Rejet de boues rouges dans les Calanques: une enquête publique débute ce lundi

Une enquête publique va être réalisée dès ce lundi jusqu'au 25 septembre sur le renouvellement de l'autorisation de rejets des déchets de l'usine d'alumine de Gardanne (Bouches-du-Rhône), qui déverse depuis des dizaines d'années des "boues rouges" au large des Calanques entre Marseille et Cassis.

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La préfecture organise une enquête publique dès ce lundi jusqu'au 25 septembre sur le renouvellement de l'autorisation de rejets des déchets de l'usine d'alumine de Gardanne (Bouches-du-Rhône). Depuis près de 50 ans, l'usine de Gardanne, un ancien site de production d'alumine de Péchiney  et renommé Alteo, bénéficie d'un droit à expédier ces résidus au large de Cassis, au milieu du Parc national des Calanques, qui expire au 31 décembre 2015. La préfecture avait programmé une première enquête publique du 20 avril au 5 juin 2015 sur ce sujet sensible avant de faire machine arrière et d'ordonner des études complémentaires sur le milieu, notamment des prélèvement d'espèces de poissons, à la demande du ministère de l'Ecologie.

Une dérogation de 30 ans ?

Depuis l'annonce en septembre de la décision du conseil d'administration du Parc national des Calanques de prolonger de 30 ans la dérogation accordée à l'industriel pour rejeter en mer des résidus liquides, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal,et l'industriel Alteo se livrent à une bataille d'expertises et de communication sur la nocivité des "boues rouges".
Contraint par les engagements internationaux de la France, Alteo s'est engagé à stopper, au 31 décembre, tout rejet solide dans la Méditerranée. Mais l'industriel a demandé à poursuivre les rejets liquides - inévitables selon lui -, par la même conduite qui lui sert aujourd'hui à évacuer ses boues rouges.

Et après l'enquête publique?

La préfecture indique, "(qu')après clôture de l'enquête publique et remise du rapport de la commission d'enquête, le dossier sera soumis à l'avis du conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) ainsi qu'au conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT)", puis "au vu de l'ensemble des avis", le préfet des Bouches-du-Rhône "prendra sa décision".
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