Boue rouge dans les calanques : Ségolène Royal demande de nouvelles analyses

La ministre de l’Ecologie demande des comptes au groupe Altéo qui exploite le site de production d'alumine de Gardanne. Ce dernier est responsable de rejets de boues rouges en plein cœur du Parc national des Calanques.

La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal réclame de nouvelles analyses des rejets de boue rouge dans les calanques produits par l’usine Altéo.

Dans un communiqué, elle indique avoir "demandé au préfet de prescrire à l'exploitant les nécessaires études et analyses complémentaires sous le contrôle de l'ANSES", l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail.

L’idée est de faire la lumière sur "l'impact effectif" des rejets de métaux lourds (mercure, aluminium, arsenic, plomb, chrome, cobalt) dans le Parc national des Calanques. Elle précise que ces analyses doivent s’effectuer sous la houlette de l’ANSES, cette dernière devra être "associée à la conception du plan d'échantillonnage et désignera le laboratoire chargé de mesurer la contamination des poissons prélevés."

Ségolène Royal a déjà émis des doutes sur l'impact des rejets de boue rouge 

Le 8 septembre dernier, le conseil d'administration du parc national des Calanques donnait son autorisation à la poursuite pendant 30 ans des rejets des résidus liquides issus du traitement de la bauxite de l'usine d'alumine de Gardanne. Des rejets sous contrôle d’après la direction du parc national des Calanques.

Ségolène Royal avait alors marqué sa désapprobation sur son compte twitter :

Parc Naturel des Calanques et boues rouges : l'avis du CA n'est qu'un avis. En aucun cas une autorisation que je ne donnerai pas en l'état.

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 8 Septembre 2014

Elle avait d'ailleurs dès septembre affirmé que des "Contrôles complémentaires [étaient] indispensables."