Pris à partie par une quinzaine de manifestants lui reprochant son soutien à la réforme des retraites, le député de la majorité présidentielle a dû écourter sa visite de la Fête de la fraise.
La Fête de la fraise de Salon-de-Provence a tourné court pour Jean-Marc Zulesi. Le député Renaissance de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône, président de la commission du Développement durable à l’Assemblée nationale, a du quitter précipitamment le rendez-vous festif et gourmand samedi 22 avril, après avoir été pris à partie et poursuivi par une quinzaine d'opposants à la réforme des retraites. L'élu a indiqué lundi 24 avril son intention de porter plainte.
Dans des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, et reprises notamment par Le Parisien, on peut voir le député déambuler parmi les stands et se retrouver confronté à une quinzaine de manifestants. Certains brandissent des pancartes, d'autres tapent sur des casseroles. Tous suivent l'élu dans sa déambulation, puis dans sa fuite.
"Zulési : petit soldat de Macron", peut-on lire sur une banderole, tandis qu'une pancarte "Fier.es des violences policières" est brandie par un protestataire. "Merci pour les 49.3, merci pour les violences policières", lui assène une autre manifestante que l'on peut entendre dans la vidéo.
Sous la contrainte, Jean-Marc Zulési décide de quitter la Fête de la fraise. Le député de la majorité présidentielle réagit lundi 24 avril dans un communiqué, publié sur son compte Twitter.
"Empêcher des représentants de la Nation de mener leur mandat est un acte antidémocratique fort", déplore-t-il, regrettant "une volonté de nuire, de toucher les élus afin de gagner en visibilité médiatique." "Les images de l’acte d’intimidation dont j’ai été la cible ne reflètent qu'une chose : la volonté de ces individus de choisir le harcèlement plutôt que le dialogue", analyse le plus jeune député des Bouches-du-Rhône.
Ce mode d'action semble être celui choisi par les opposants à la réforme des retraites, alors que la loi qui l'instaure a été promulguée : organiser des comités d'accueil pour les ministres en déplacement, mais aussi venir au contact des parlementaires qui ont été favorables à la loi lors de leurs déplacements sur le terrain.