Société de retraitement d'armes à Saint-Martin-de Crau: la Préfecture va dépolluer

Dans un communiqué la Préfecture des Bouches-du-Rhône indique que les services de l'état "analysent des solutions pour une dépollution pyrotechnique du site". Elle rajoute " dans l'attente , les services de l'état veillent à la sécurisation du périmètre".

Une association dénonce l'abandon de munitions " en libre service"

Le 20 août dernier, une association de défense de l'environnement, Agir pour La Crau, tirait la sonnette d'alarme et interpellait les services de l'état sur le dossier du site de la Carougnade à Saint-Martin-de-Crau. Pendant une cinquantaine d'année la SIMT, la Société industrielle de munitions et travaux , a géré le retraitement des munitions de l'armée française. En 2006 cette société a fait l'objet d'une liquidation judiciaire et le responsable a été condamné en 2013 à une peine de prison avec sursis assortie de l'obligation de dépolluer le terrain et de remettre les lieux en état . Mais suite au décès de ce responsable les services de l'état ont dû se substituer à l'exploitant . Bien que les services de l'état aient déjà procédé à l'enlèvement et à la destruction de plus de 50 tonnes de poudre et de munitions , il reste sur ce terrain de plusieurs hectares des centaines d'obus, missiles et autres munitions . 

Aujourd'hui dans un communiqué la Préfecture déclare : 

"Concernant les explosifs et munitions présents sur le site de l’ancienne usine de retraitement d’armes de Saint-Martin-de-Crau, les services de l’Etat analysent les solutions pour une dépollution pyrotechnique du site."
Elle rajoute :
Une convention est en cours d’élaboration entre le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense afin de déterminer les modalités de mise à disposition des services de la sécurité civile d’un terrain permettant la destruction, dans les meilleures conditions de sécurité possible, des munitions. Dans l’attente, les services de l’Etat veillent à la sécurisation du périmètre en mettant en place une clôture et des panneaux d’avertissement. Des patrouilles de gendarmerie se succèdent également autour du site.