Le parquet général de la cour d'Aix-en-Provence a requis mercredi 29 mars l'annulation de la mise en examen de l'ex-directeur général de l'Olympique de Marseille, Philippe Perez, dans l'affaire des transferts douteux de l'OM.
Le parquet a estimé qu'il n'y avait "pas d'indices graves et concordants" sur l'implication de M. Perez dans cette affaire, a confié une source proche de l'enquête à nos confrères de l'AFP.
Mis en examen pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux et association de malfaiteurs dans ce dossier par le tribunal correctionnel de Marseille, M. Perez avait saisi la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence qui rendra sa décision le 27 avril.
M. Perez a toujours contesté sa mise en examen. Etre rejoint par le parquet est évidemment un avantage, il attend sereinement la décision, a réagi son avocat Me Eric Plouvier. auprès de l'AFP.
"M. Perez oeuvrait de manière loyale pour améliorer la gestion du club. Il y a un certain déséquilibre et de la cruauté à se voir reprocher une infraction", a-t-il ajouté.
La justice soupçonne dans ce dossier des opérations surévaluées lors de transferts importants, au bénéfice d'agents ou d'intermédiaires et au préjudice de l'actionnaire
du club, pour un montant de 55 millions d'euros. Parmi les opérations dans le collimateur de la justice figurent celles concernant Lucho, Mbia, Diawara, Abriel, Niang, Azpilicueta, Rool, Morientes, Kaboré, Rémy, Gignac, Cheyrou, Ben Arfa ou Heinze.
L'ancien dirigeant du club olympien, Jean-Claude Dassier (2009 à 2011) et l'ancien directeur général Antoine Veyrat (2008-2011) ont également été mis en examen dans ce dossier.