La tête de liste PS-PRG pour les élections régionales en Paca, Christophe Castaner, a saisi le CSA pour dénoncer une "manipulation médiatique doublée d'un déni de démocratie" pour ne pas avoir été invité à un débat sur RTL, avec les têtes de listes FN et Les Républicains.
M. Castaner "et l'ensemble de ses colistiers" saisissent le Conseil supérieur de l'audiovisuel "pour dénoncer la manipulation médiatique doublée du déni de démocratie opérés par RTL", écrit le député-maire de Forcalquier (Alpes de Haute-Provence) dans un communiqué.
"Lors de l'émission le Grand jury de RTL consacrée aux régionales en PACA, seuls 2 candidats ont été invités : les candidats de la droite extrême et de l'extrême droite, déjà largement médiatisés tout au long de cette campagne", poursuit la tête de liste PS-PRG pour les régionales.
"Nous dénonçons collectivement la manipulation opérée en faveur de la droite, ainsi que le déni de démocratie qui en résulte pour les citoyens. Nous saisissons immédiatement le CSA, qui s'est pourtant exprimé dès hier sur les déséquilibres dans l'égalité de temps de parole dont nous savons qu'ils profitent largement à Christian Estrosi (tête de liste LR-UDI-MoDem, ndlr) et Marion Maréchal Le Pen (tête de liste FN, ndlr) dans cette élection, privant les citoyens de PACA d'un choix objectif", ajoute M. Castaner estimant "inacceptable" que le "respect du pluralisme" soit "bafoué" par RTL.
"M. Castaner n'a pas été convié" au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro dimanche "alors qu' il y avait été invité en août et avait confirmé sa présence", a fait valoir son entourage auprès de l'AFP.
Selon un sondage Ipsos/Sopra Steria publié dimanche et réalisé six jours après les attentats de Paris, le Front national remporterait les élections régionales en PACA avec 40% des voix au premier tour et 41% au second devant la liste Les Républicains-UDI-MoDem (30% au 1er tour, 34% au second) et la gauche (25% au second tour).
Interrogé sur RTL dans la soirée, M. Castaner a jugé "étonnant" le score de M. Estrosi, trouvant "dangereux cet effacement de la droite, car il peut faire le jeu du FN". Il a estimé que le cumul estimé des suffrages des formations de gauche au soir du premier tour n'était "pas si loin d'une victoire possible et du candidat des Républicains".
- avec AFP -