Selon une première étude statistique, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur compte une proportion d'habitants infectés par le coronavirus inférieur à la moyenne nationale. Une bonne nouvelle pour la santé, pas pour l'immunité de groupe...
C'est le revers de la médaille du confinement : en respectant les mesures ordonnées par l'Etat, les Français ont massivement évité de contracter le coronavirus Covid-19... mais ne sont donc pas immunisés contre la maladie.
Selon un "document de travail" réalisé par des chercheurs de l’Institut Pasteur, de Santé publique France et de l’Inserm, publié ce mardi, 5,7% des Français auront contracté le Covid-19 d'ici au 11 mai. Des résultats qui divergent fortement d'une région à l'autre.
Provence-Alpes-Côte-d'Azur est ainsi la 7e région sur treize au palmares du plus grand nombre d'infections au coronavirus. En Paca, seulement 3,4% de la population aurait été contaminée, soit 172.000 personnes. Cette estimation englobe les cas asymptomatiques ou ayant manifesté des symptomes peu graves.
9% des personnes infectées auraient été testés positives
Si on rapproche l'estimation des chercheurs aux plus récentes données compilées par l'Agence régionale de santé, ce mardi après-midi, on a une idée des conséquences de la maladie. Ainsi, 14.741 personnes ont été testées positives en Provence-Alpes-Côte d'Azur d'après l'ARS, soit moins de 9% des personnes réellement infectées.Le nombre de personnes testées Covid+ et dont l'état de santé a nécessité une hospitalisation s'élève à 2064 toujours selon l'ARS. Rapporté à l'estimation du nombre réél de personnes contaminées, la maladie nécessiterait une hospitalisation dans environ 1% des cas.
Quant à la proportion des décès parmis les personnes infectées, elle correspondrait à environ 0,5%. Là encore, avec de fortes différences en fonction de l'âge, puisqu'une grande majorité des personnes infectées par le coronavirus qui décèdent sont des séniors.
Les taux de cas graves et mortels paraissent donc limités. Mais l'immunité de groupe aussi. "Pour que l'immunité collective soit suffisante pour éviter une deuxième vague, il faudrait 70% de personnes immunisées. On est très en-dessous", explique l'auteur principal de l'étude, Simon Cauchemez.