Coupe de France : 'Lass' Diarra, les adieux du phénix

Seule lueur du jeu de l'Olympique de Marseille cette saison, Lassana Diarra va essayer de remercier l'équipe qui l'a relancé en lui offrant la Coupe de France contre le Paris Saint-Germain samedi, avant de partir.

Secret de Polichinelle. "Il y a de grandes chances que je quitte l'Olympique de Marseille". Cette petite phrase lâchée par "Lass" après la dernière de l'OM au Vélodrome cette saison l'a confirmé: à 31 ans, Diarra est redevenu un joueur trop fort pour rester au stade Vélodrome. Il a repris toute sa place en équipe de France, cinq ans après sa dernière sélection, et suscite à nouveau les convoitises, en Italie, en Angleterre, et en France, où le PSG, son adversaire samedi, pourrait être intéressé.

"Je suis Parisien", avait rappelé le Bellevillois avant le premier PSG-OM de la saison, "mais sur mon polo je suis Marseillais", avait-il ajouté, pointant du doigt le "Droit au but".
Dès le printemps la rumeur l'envoyait au PSG, mais Lass avait tweeté: "la désinformation continue" et évoqué par dérision un rendez-vous avec Barack Obama quand on parlait
d'une rencontre avec le président du PSG Nasser Al Khelaïfi.

Quelle que soit sa destination, Lass ne devrait pas se montrer ingrat avec le club qui l'a aidé à se remettre sur les rails, une indemnité de transfert pourrait se négocier, afin que l'OM trouve une compensation à la grosse perte sportive qui s'annonce. Car si le président Vincent Labrune, critiqué pour ses échecs, a réussi ce coup-là, le mérite en revient surtout au joueur et à sa féroce volonté.

"Diarra, je suis admiratif, s'entraîner quinze mois tout seul sans savoir où tu vas jouer, cela dénote une certaine classe", salue l'ancien de l'OM Bernard Bosquier.

Il mange les chevilles

En conflit avec le Lokomotiv Moscou, Diarra n'a pas joué pendant un an, s'entraînant seul avec un coach, et chez des clubs amis, à West Ham ou à l'Inter Milan. Dans cette affaire, Diarra attend le jugement du tribunal arbitral du sport (TAS), il pourrait être condamné à indemniser le club russe. Lass a appris dans ce conflit, et arrive sur la dernière partie de sa carrière avec des certitudes sur sa force de caractère, déjà perceptible dans son enfance. 

"Avec Diarra, les éducateurs de rue ont réussi", a raconté Catherine Forestier,sa maîtresse de CP-CE1 à l'école de la rue de Tourtille, à Belleville, dans le magazine So Foot Club. Son deuil après le 13 novembre, où sa cousine a perdu la vie, a dévoilé un homme digne. "Sa lettre après les attentats m'a vraiment touchée. Elle m'a arraché des  larmes", a raconté le professeur des écoles. Et sur le terrain, Lass est redevenu "un guerrier, comme on dit en Amérique du Sud", s'émerveille son partenaire le plus proche sur le terrain, Mauricio Isla.

"Il mange les chevilles de ses adversaires, ajoute le Chilien. Cela fait des années qu'il joue à ce poste (de récupérateur), il joue les yeux fermés." Seul joueur de très haut niveau cette saison à l'OM avec Steve Mandanda, le deuxième meilleur gratteur de ballons de Ligue 1, derrière le Monégasque Jérémy Toulalan, avec une moyenne de 8,8 ballons par match, a seulement connu un contre-coup physique prévisible en seconde partie de saison. 

Franck Passi, qui a "beaucoup oeuvré à ma venue à l'OM", avait dit Diarra, lui a concocté un retour progressif afin d'être prêt pour la grande finale. Pour réussir ses adieux.
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