Retrouvez les temps forts du débat organisé ce jeudi 7 mars à Gréoux-les-Bains avec Emmanuel Macron, Christophe Castaner, des élus du Var et des Alpes-de-Haute-Provence et des jeunes. Les discussions portaient sur la transition écologique.
Voir le direct présenté par Henri Migout :
Suivez en direct ici le grand débat national organisé à Gréoux-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence, sur le thème de la transition écologique.
Le président de la République a échangé avec des élus du Var et des Alpes-de-Haute-Provence. Il y avait aussi dans la salle du centre de congrès l'Etoile des représentants des milieux associatifs et économiques, des élèves qui sont éco-délégués dans leurs établissements scolaires et des jeunes en service civique.
Plus de 400 personnes étaient dans la salle.
Pour cette journée dédiée à la transition écologique, Emmanuel Macron était accompagné de Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur qui est originaire de ce département, de Sébastien Lecornu, le ministre chargé des collectivités territoriales, d'Emmanuelle Wargon et de Brune Poirson, toutes deux secrétaires d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire.
Les temps forts :
► Une trentaine de manifestants ont tenté de pénétrer dans le périmètre de sécurité autour de la salle des fêtes de Gréoux-les-Bains, une commune placée sous haute surveillance pour l'occasion.► Charly, collégien interroge le Président : "Puisque c'est l'argent qui nous a amenés à négliger l'écologie, vous pensez qu'on pourra acheter une nouvelle planète avec de l'argent ?" Une prise de parole applaudie. "Je comprends l'impatience de la jeunesse", a déclaré le chef de l'Etat en lui répondant.
► Les déclarations importantes du chef de l'Etat :
Emmanuel Macron a vivement réfuté jeudi le terme de "répression", utilisé par une intervenante.Personne ne doit s’entendre dire du jour au lendemain : « Tu vas t’adapter à cette nouvelle réalité. » Il faut réussir à transformer en profondeur le système pour qu’il intègre l’environnement.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 7 mars 2019
Je n'aime pas le terme de répression car il ne représente pas la réalité", a déclaré le chef de l'Etat, en jugeant "inacceptable" le fait de l'utiliser.
"La transition écologique vise à "passer d'un modèle à l'autre. "Notre défi, c'est de le faire le plus vite possible. Je crois qu'on peut faire plus vite, plus fort, plus loin, en donnant plus de pouvoirs au local et en changeant de méthodes". Pour le Président, "le modèle du tout argent est terminé".
Interrogé sur les violences policières, Emmanuel Macron dit "refuser" ce terme. "Ne parlez pas de répression, de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit", insiste-t-il.
Il a aussi été annoncé que le pourcentage des loups pouvant être abattus serait augmenté car le seuil de 500 individus a été atteint, selon lui, évoquant des "scènes absolument insoutenables" provoquées parfois par les loups qui s'en prennent aux troupeaux.Emmanuel Macron doit visiter le village de Sainte-Croix-du-Verdon dans la foulée du débat. Il est attendu sur place par le maire et les conseillers municipaux de cette commune située en pleine coeur du parc naturel régional du Verdon et qui développe l'éco-tourisme.
Un #GrandDébat au cœur de la Provence.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 7 mars 2019
Avec @EmmanuelMacron, à Gréoux-les-Bains. pic.twitter.com/EbNO0QNT2V
Dixième grand débat pour Macron, à l'offensive sur l'écologie ► https://t.co/3VoykDugXJ #GrandDebatNational #GrandDebat pic.twitter.com/VVIsS2785P
— France 3 Côte d'Azur (@F3cotedazur) 7 mars 2019
Plus de loups pourront être abattus, promet Emmanuel Macron
"Est ce qu'on va éradiquer le loup ? Non, même si je comprends l'émotion des éleveurs face à ces attaques croissantes", a déclaré le président de la République.
Toutefois, "aujourd'hui, on sait qu'on est passé au dessus des 500" loups à travers le pays, a-t-il affirmé. "C'est pourquoi le ministère a pris des dispositions très claires pour adapter le niveau des prélèvements, et passer de 10-12% à 17-19%", a-t-il ajouté.
"Après, il faut décliner cela avec beaucoup de souplesse, et il faut pour chaque département une réponse attachée aux réalités du terrain", a-t-il insisté, en donnant l'exemple des Alpes de Haute-Provence, où "les meutes sont passées de 12 à 16 en l'espace de quelques années".
Le chef de l'État a été interpellé sur ce sujet par le président de la FDSEA du département, agriculteur à Dignes-les-Bains, selon qui les attaques de loups sont passées de 555 en 2017 à 693 en 2018 dans le département, pour 2.211 bêtes tuées, près de 600 de plus en l'espace d'un an.
Le nombre de loups sera rendu public à la sortie de l'hiver, a précisé pour sa part le ministère de la Transition écologique à l'AFP.