Grand débat national : paroles de citoyens en PACA

Ils sont agriculteurs, artisans, retraités, à la tête d'une famille monoparentale, avec en commun le sentiment de ne pas être écoutés ou compris. Alors que la première partie du grand débat lancé par Emmanuel Macron s'achève vendredi, retrouvez ce qu'ils ont à dire.

La restitution du grand débat lancé par Emmanuel Macron le 15 janvier s'achève vendredi après deux mois de réunions partout en France et une masse de propositions dans laquelle l'exécutif va devoir piocher pour répondre aux attentes des Français.
 
Les équipes de France 3 PACA sont allées à la rencontre de celles et ceux qui font face quotidiennement aux difficultés dénoncées depuis le lancement fin novembre du mouvement des "gilets jaunes".

A Marignane

Carole Kunc, secrétaire de direction pendant 40 ans, est à la recherche d'un emploi depuis près d'un an, sans succès. Cette sympathisante du mouvement des "gilets jaunes" depuis les premières heures, livre un constat amer de la société, de ses difficultés et celles des Français.

Malgré les mois de mobilisation, "qui peut mettre un coup de pied dans la fourmilière et que ça avance?", s'interroge-t-elle ? "J'attends que ça bouge, que le pouvoir d'achat augmente, qu'on prenne en compte les retraités, les handicapés, tous les gens qui sont dans le mal-être, qui sont dehors…".


A Antibes 

Rencontre avec José Perrot. Retraité, président club "Vilmorin Pétanque" à Juan Les Pins. Il nous parle de ses conditions de vie tout en propoosant des mesures dans le cadre du grand débat national.
 


A Nice

L'ancienne institutrice est à la retraite depuis 17 ans. Michèle Truchi est retraitée de l'Education nationale.


Dans les Alpes-Maritimes

Rencontre avec Aurélie D'Angelo, serveuse de 31 ans. Elle alterne les petits boulots et les périodes de chômage.


Dans le Var

Éric Franciosi est cheminot depuis une vingtaine d'années. Il a vu au fil des ans, son métier se détériorer. Représentant syndical, il lutte au quotidien pour dénoncer ce qui lui semble hors sol et espère que les valeurs humaines prendront le pas, qu'elles ne se feront pas totalement oublier dans un environnement de plus en plus robotisé. 


Aux Arcs sur Argens 

Paroles de Citoyens à la rencontre d'un restaurateur du Var qui après 40 ans de bons et loyaux services dans son hôtel restaurant familial perché sur les hauteurs du village des Arcs sur Argens, nous fait part des difficultés rencontrés et de sa vision pour améliorer le quotidien de ce type d'établissement situé dans l'arrière-pays varois. 
 


A Roquebrune-Cap-Martin

A 72 ans, Fernande Vissio continue à gérer avec sa fille Amandine un garage de Roquebrune-Cap-Martin dans les Alpes-Maritimes. Crée il y a plus de vingt ans chaque jour, plus de 50 voitures sont en réparation dans son garage ou dans l'atelier carrosserie.

Fernande Vissio regrette l'époque où le travail était sacré et diriger des employés était plus facile. Aujourd'hui, le nombre d'ouvriers varie en fonction des arrêts de travail. Très pessimiste sur le grand débat, elle souhaite que la loi protège un peu plus les patrons.


A Draguignan 

Ils sont une 20aine de 16 à 25 ans, livré sur le marché du travail, avec ou sans diplôme .Ils sont tous dans une situation difficile. La mission locale de Draguignan les aide à trouver du travail, ils sont conseillés et suivis pendant une année. Nous avons rencontré Ghazi, un jeune de 18 ans qui vient d'obtenir son Bac pro en carrosserie.  

A Nice

Olivier James a 48 ans. Il est coach sportif et possède une salle de fitness à Nice. Particularité, il a un handicap.

Il voudrait que les mentalités changent et pas seulement par rapport au handicap, par rapport au sens des responsabilités. Son autre cheval de bataille, les taxes et les charges qui selon lui étouffent les créateurs d'entreprises.


A Antibes dans les Alpes-Maritimes

Coup de projecteur sur une femme pompiste qui depuis plus de 20 ans, sert de l'essence. Elle nous parle de la crise, du pouvoir d'achat.


A Draguignan dans le Var

Allons à la rencontre d'une aide soignante à Draguignan. Sa priorité est le maintien de conditions de travail acceptables. 

A Salernes dans le Var

Paroles de citoyens à Salernes dans le Var, au coeur de la capitale des céramistes. L'un d'entre eux, Ghislain Lamerand nous fait partager son quotidien, ses espoirs et ses attentes pour l'avenir.  

A Lorgues dans le Var 

Régul' Electronique est une entreprise de traitement de l'eau des piscines qui s'exporte dans le monde entier grâce aux produits électroniques conçus dans le laboratoire de recherche situé depuis toujours à Lorgues dans le Var.

Son patron a bien voulu nous faire part dans le cadre du débat citoyen de son ambition future et de ses souhaits pour pérenniser l'emploi et développer son entreprise au cœur de la campagne varoise.


A Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône

Stéphanie Venier Dargent dirige à Aubagne, une petite entreprise de parfumerie qui emploie six salariés. Spécialisée dans l'eau de Cologne, sa société produit 300.000 flacons par an, dont 60% à l'exportation.

La cheffe d'entreprise estime faire face à beaucoup trop de charges. "on nous met beaucoup de responsabilités sur le dos, plus que l'on peut en prendre. (… )  On a transféré sur le dos de l'entreprise beaucoup de choses… l'éducation avec l'obligation de former, la compétence santé en nous obligeant à avoir des mutuelles. Aujourd'hui on nous transfère la partie fiscale, on est collecteurs d'impôts."
 
 

A Arles, dans les Bouches-du-Rhône 

Divorcée depuis 5 ans, Denise a vu son contrat d'assistance de vie se terminer sans être renouvelé. Elle touche le RSA, logée dans un F2 d'une petite résidence d'Arles. Pour subsister Denise se rend une fois par semaine aux Restaurants du Coeur.

"Je paye un loyer de 550 euyros, j'ai 750 euros donc vous voyez un petit peu la difficulté que j'ai. Arrivé le 15 du mois, il me reste 10 euros."
 
 

A l'Isle-sur-La Sorgue dans le Vaucluse

Jean-Luc Barroyer est arboriculteur à L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), une carrière qu'il a débuté à 14 ans.

Ce père de trois enfants, divorcé, décrit un métier rude et pénible, qui a considérablement évolué, laissant selon lui une fracture avec les Français et une facture avec l'Etat.

"Aujourd'hui, je suis complétement découragé, désabusé", explique-t-il. "Je suis fatigué que depuis de nombreuses années, on nous montre du doigt en tant qu'agriculteur, comme quelqu'un qui ne participe pas aux enjeux économiques et environnementaux."
 


A Cabannes dans les Bouches-du-Rhône

Lilian Rabis est artisan électricien à Cabannes depuis 18 ans, dans le nord des Bouches-du-Rhône. Lui aussi a vu son métier évoluer et même se transformer ces dernières années. Divorcé, père de deux enfants, cet entrepreneur avait encore en 2006, six employés. Aujourd'hui, il travaille tout seul. 

"La situation est telle que l'on est chaque jour confronté à des problèmes liés à la concurrence, à des problèmes de différences au niveau déclaratif, l'auto-entreprise, etc., tout le monde n'est pas sur le même pied d'égalité, c'est compliqué au sein même du pays", explique-t-il. 

"Ca amène pas à bâcler, mais à quand même changer le rendement pour essayer d'être de plus en plus rentable, ce qui ne va pas de pair avec la qualité du travail." 
 


A Grasse dans les Alpes-Maritimes 

A Grasse, 4e ville des Alpes-Maritimes, où des cahiers de doléances ont été installés en mairie centrale et dans les 10 mairies annexes. 

Stéphane Trillaud a 50 ans. Il est peintre calligraphe, plus qu'une amélioration de sa situation professionnelle il espère un changement profond de la société. L'avis d'un ancien facteur.
 


A Carros dans les Alpes-Maritimes

Nicolas Lassauque est agriculteur à Carros. Il a lancé son exploitation, il y 2 ans. C'est la mairie qui lui loue ce terrain, classé terre agricole. Pour l'instant, son activité ne lui permet de dégager que 700 euros par mois. Docteur en chimie, il complète ses revenus avec une autre activité. Il est aussi enseignant en lycée horticole.
 
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