L'Aquarius, navire de sauvetage de SOS Méditerranée, est interdit d'accoster en Italie. Idem à Malte. Les migrants vont être transbordés sur des navires italiens, jusqu'en Espagne. Pour le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, "aucun port français" ne doit accueillir l'Aquarius.
Le navire de l'ONG SOS Méditerranée a secouru quelque 629 migrants dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 juin, au large de la Libye. Mais leur bateau, l'Aquarius, n a pu accoster en Italie, comme il le fait habituellement. Malte a refusé également de les accueillir.
cette nuit, le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni a proposé mardi d'accueillir sur l'île le navire
Manque de vivres, mauvaises conditions météo, et port espagnol trop éloigné: face à l'urgence, le conseil exécutif de Corse propose à @SOSMedFrance d'accueillir l'Aquarius dans un port corse,
a tweeté Gilles Simeoni. L'Espagne avait proposé lundi d'accueillir le navire mais les dirigeants de l'ONG SOS Méditerranée jugent que les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour mener le bateau jusqu'à l'Espagne.
Finalement, les migrants vont débarquer en Espagne. Le centre de commandement des secours de Rome a organisé le transbordement des rescapés sur des navires italiens pour mettre le cap sur Valence comme le montrent ces images transmises par SOS Méditerranée :
Ghislaine Millet et Gaelle Carra se sont rendues au siège de SOS Méditerranée à Marseille, où le sauvetage s'organise à distance :
La France dit non?
Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, s'est élevé vigoureusement mardi contre l'idée que l'Aquarius puisse être accueilli en Corse, appelant les autorités françaises à "une grande fermeté là-dessus".
a tranché Eric Ciotti sur CNews. "L'Aquarius, il a une destination toute trouvée, il faut qu'il retourne vers les côtes libyennes". "On veut que Nice devienne Lampedusa ?", a-t-il lancé, disant espérer "qu'il yaura une extrême fermeté là-dessus des autorités françaises".Aucun port français, ni Corse, ni Nice, ni Marseille,
Pour Eric Ciotti, la proposition du gouvernement espagnol "est une erreur". "Bien sûr qu'il faut sauver ces gens, naturellement c'est une priorité, et l'Europe doit
s'y employer. Mais la solution évidente c'est le retour vers les côtes tunisiennes ou vers les côtes libyennes", a-t-il martelé.
"Que dit le droit international ? Il faut aller vers le port le plus sûr et le plus proche. Et on voit bien que la Corse n'est pas le port le plus sûr et le plus proche", a ajouté le secrétaire d'Etat, interviewé sur Sud Radio, estimant que "la France prenait plus que sa part au sens où elle est engagée sur le théâtre libyen pour stabiliser la situation, au sens où nous sommes engagés pour accueillir sur trois ans 10.000 personnes éligibles au droit d'asile (...) pour leur éviter cette traversée de la mort".
10 jours sur l'Aquarius
Nos journalistes Marie-Agnès Peleran et Valerie Smadja ont passé 10 jours à bord du navire l'Aquarius, au large de la Libye, à la rencontre des bénévoles du bateau et à l'écoute des témoignages des migrants sauvés de la noyade.
Pour revoir leur reportage c'est ici