Le tribunal de commerce de Marseille rendra sa décision le 22 février sur la Corsica Linea, une nouvelle liaison Corse-continent lancée par un candidat malheureux à la reprise de l'ex-SNCM dont il a examiné la légalité jeudi.

Un recours a été déposé au nom d'une clause de non-concurrence signée par les candidats à la reprise de la SNCM, et à laquelle devait donc se soumettre Corsica Maritima (dirigé par François Padrona), qui a lancé cette nouvelle ligne, assurent les requérants, le secrétaire du CE de l'ex-SNCM et les administrateurs judiciaires.

Pour les conseils du CE et des administrateurs judiciaires, la création de cette nouvelle ligne de fret en concurrence directe avec MCM-Maritima Ferries, le nouveau nom de la SNCM reprise par l'entrepreneur corse Patrick Rocca, entrave le projet porté par M. Rocca et met en péril la nouvelle compagnie.

Pour les avocat de Corsica Linea/Corsica Maritima, c'est au contraire pour sauver les "900 emplois" et l'activité en Corse qu'ils ont créé la nouvelle ligne.

"La Caisse d'Epargne (Alpes-Provence) qui avait signé des engagements (auprès de Patrick Rocca) rechigne à consentir ses engagements pour les besoins de fonctionnement qui sont de 15 millions d'euros. Le candidat repreneur n'est pas en position de mener à terme son offre", a affirmé l'avocat du CE, Me Francis Bordet, une conséquence des "actes de pirateries" de Corsica Maritima, a-t-il ajouté.

"Cette situation n'est pas cohérente. Nous nous attachons aux moyens de sauvegarder la société pour continuer l'activité et sauvegarder des emplois", a plaidé pour Corsica Linea/Corsica Maritima Maurice Lantourne , arguant que Patrick Rocca butait contre "des problèmes de financement" qui ont été réglés ces dernières 48 heures, a-t-il affirmé.

En effet, après s'être affrontés début janvier les deux hommes d'affaires corses Patrick Rocca et François Padrona ont annoncé quelques semaines plus tard un inattendu
rapprochement. 

Jeudi après-midi, le tribunal de commerce, lors d'une autre audience, en formation collégiale, va se pencher sur la situation financière de Patrick Rocca, à qui les administrateurs judiciaires enjoignent de finaliser l'achat des navires de l'ex-SNCM.

Indirectement, il devrait donc aussi étudier la nouvelle configuration issue de l'association annoncée avec le consortium de François Padrona.

Voici les tweets de notre spécialiste justice Jean-François Giorgetti, qui a assisté à l'audience. Vous pourrez retrouver ses explications ce soir dans votre 19/20 en Provence-Alpes. 


► Son analyse d'hier :  Ex-SNCM : le vainqueur d'hier sera-t-il le vaincu de demain ?

 

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