Les trois maires des Hautes-Alpes (communes de Pelleautier, des Orres et de Baratier) qui avaient pris des arrêtés autorisant le tir au loup viennent de faire marche arrière. Leurs arrêtés étaient illégaux. Les associations de défense du loup se félicitent de leur décision.
Trois maires du département des Hautes-Alpes, qui avaient pris des arrêtés autorisant le tir du loup sur leur commune, sont revenus sur leur décision, jugée illégale par la préfecture. Le maire de Pelleautier, Christian Hubaud, a affirmé avoir retiré son arrêté pour ne "pas prendre le risque de payer des dommages et intérêts aux associations de protection de l'environnement".
Attaque d'un troupeau dans un parc fermé
Également conseiller départemental en charge de l'agriculture et des forêts, M.Hubaud avait pris cet arrêté le 15 mai après l'attaque d'un troupeau dans un parc fermé et électrifié par un loup, une espèce protégée par la Convention de Berne.Nous sommes satisfaits que le maire de Pelleautier ait retrouvé la raison en abrogeant de lui même son arrêté controversé qui n'est en aucun cas une solution"
a réagi Jean-François Darmstaedter, président de Ferus, association nationale de protection et de conservation de l'ours, du loup et du Lynx en France.
Les maires des villages des Orres et de Baratier, qui avaient pris des arrêtés similaires fin mai, sont eux aussi revenus sur leur décision.
"Une alerte au gouvernement"
"Je sais que mon arrêté était illégal mais j'ai pris mes responsabilités", a expliqué Jean Bernard, maire de Baratier.Toutes les mesures prises pour défendre les troupeaux (...) ne servent à rien. Le loup progresse dans nos montagnes. Les éleveurs vivent un enfer"
Le maire des Orres, Pierre Vollaire, a lui affirmé avoir voulu "adresser des alertes au gouvernement" en prenant cet arrêté. La préfecture des Hautes-Alpes avait jugé ces arrêtées illégaux car un maire ne dispose pas du pouvoir de police pour autoriser l'abattage d'une espèce protégée par une convention internationale.