Elle a reconnu le meurtre de son bébé en février 2012. La jeune femme de 31 ans comparaît depuis jeudi devant la Cour d'assises des Hautes-Alpes. A l'audience, elle dit qu'elle mérite la peine de mort. Le père de l'enfant s'est porté partie civile. Il n'était pas au courant de la grossesse.
A 31 ans, elle comparaît pour infanticide. Le 12 février 2012, la jeune femme, âgée de 28 ans au moment des faits, accouche seule dans l'hôtel-restaurant de Puy-Saint-Vincent (Hautes-Alpes), où elle travaille. Elle coupe elle-même le cordon ombilical, puis étouffe de sa main son enfant avant d’errer à l’extérieur et de le jeter finalement dans un ravin. La jeune femme et le père de l’enfant s’étaient séparés quelques mois plus tôt. Le père apprend dans la même journée l’existence et la mort de son bébé. Il s'est porté partie civile. Devant la Cour d'assises à Gap, jeudi, la jeune femme reconnaît avoir tué son nourrisson juste après l'accouchement. Elle dit qu'elle mérite la peine de mort.
Un expert à la barre dresse une analyse psychologique de l'accusée. Pour lui, le raisonnement de la jeune femme est simple, rapporte le site Alpes 1, il n'y a pas de déficit intellectuel :
le déni n’est que partiel, il s’agit de dissimuler la grossesse aux autres".
Il décrit une enfance compliquée, avec une mère alcoolique et une relation fusionnelle avec son père mais sans communication.
Pourquoi avoir mené la grossesse à son terme ?"
demande le président de la cour d’assises à l’accusée. La jeune femme fond en larme. Les premiers témoins se succèdent à la barre. La gérante de l’hôtel restaurant de Puy-Saint-Vincent et son compagnon ne se sont jamais rendus compte de la grossesse. Ce n’est que le soir des faits qu’ils découvrent la jeune femme « livide et très calme » en train de nettoyer le sol imbibé de sang.