Il y avait des arbres au col du Lautaret, il y a 12 000 ans, à plus de 2000 mètres d’altitude, en pleine période glaciaire. C’est ce que démontrent des travaux récents effectués à la station scientifique du jardin alpin du col du Lautaret par le CNRS et l’université de Grenoble.
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Une forêt à 2100 mètres d'altitude, à la fin de la dernière glaciation ? Les scientifiques en ont désormais la preuve. Des empreintes de végétaux ont été retrouvées près du jardin alpin du col du Lautaret. Des carottages ont été effectués dans la roche et des analyses réalisées par le CNRS et l’université de Grenoble-Alpes.
Des empreintes de feuilles
Le site était déjà connu au XIXème siècle mais les moyens modernes ont permis d’étudier de nouveaux prélèvements ; des empreintes de feuilles et de pommes de pin notamment.Ces végétaux étaient très bien conservés dans une tuffière, autrement dit une gangue de calcaire provenant d’une eau pétrifiante.
Une forêt de pins
A cette époque, les Alpes étaient sous la glace. La présence d’une source géothermale, permettant d’avoir un sol non gelé pendant une partie de l’année, aurait permis l’implantation d’arbres. Ils auraient bénéficié en quelque sorte d’un refuge climatique. Cette forêt de la Guisane et de la Haute-Romanche aurait disparu peu à peu coupée par l’homme. La découverte a fait l’objet d’un communiqué officiel du CNRS parlant de résultats fondamentaux. Ces fossiles de végétaux sont scientifiquement datés de 11 700 ans.
Vers un nouveau tourisme scientifique
Le
Jardin alpin du Col du Lautaret devrait créer un nouveau parcours plus géologique que botanique. Chaque année une centaine de chercheurs du monde entier y travaillent. Les touristes pourront découvrir la nature et la science d’une nouvelle manière.