Gap : la mère infanticide condamnée à sept ans de prison

La jeune femme qui avait tué son nouveau né en 2012 a été condamnée à 7 ans de réclusion criminelle ce vendredi soir par la Cour d'assises de Gap. Le parquet avait requis dix années de prison.

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La cour d'assises des Hautes-Alpes a condamné vendredi soir à sept années de réclusion criminelle une mère de 31 ans jugée pour avoir donné la mort à son nouveau-né en 2012, après avoir accouché seule sur son lieu de travail. La cour a assorti sa décision d'une peine de trois années de suivi socio-judiciaire, prononçant ainsi un verdict en deçà des réquisitions du parquet.

Ce bébé était un objet encombrant et il est mort seul au monde. Elle ne voulait pas de cet enfant car il représentait un danger pour la relation exclusive qu'elle entretient avec son propre père"


a argumenté Inès Delay, l'avocat général, qui avait réclamé l'encontre de l'accusée 10 ans de réclusion et cinq années de soins socio-judiciaires 

Ce n'était pas seulement votre enfant, mais aussi celui de mon client. Ce sont eux les victimes dans cette affaire. Votre geste n'est pas un coup de folie"


a soutenu Me Solen Morvan, l'avocate de Sébastien, le père du nourrisson décédé, partie civile.

Un contexte familial difficile

Au cours des débats ouverts jeudi à Gap, la mère a réitéré les aveux qu'elle avait formulés devant les enquêteurs. En larmes, elle a également relaté l'avortement gardé secret d'un premier enfant en 2003, et un accouchement sous X en 2008 au début de sa relation de trois ans avec Sébastien. A la barre, témoins et experts ont souligné l'absence de "déficit intellectuel" de l'accusée, qui se savait enceinte, et évoqué un contexte familial "difficile", marqué par le décès d'une mère alcoolique. "Le déni de grossesse n'est que partiel. Il s'agissait pour elle de la dissimuler aux autres", a développé un expert à la barre.

"Livide et très calme"

L'entourage de Coralie B. n'apprendra sa grossesse que dans la nuit du 11 au 12 février 2012, lorsque son employeur découvrira la jeune femme affairée à nettoyer le sol de l'établissement, imbibé de sang. Elle était "livide et très calme", a
précisé la gérante à la barre. Ce soir-là, Coralie accouche seule dans l'hôtel-restaurant de Puy-Saint-Vincent où elle travaille. Elle coupe elle-même le cordon ombilical, puis étouffe de sa main l'enfant avant d'errer à l'extérieur par -16°c et de le jeter froidement dans un ravin enneigé situé à proximité. Transportée à l'hôpital de Briançon à la suite de complications médicales, elle confie son acte au personnel de l'établissement et indique aux gendarmes où se trouve la dépouille de son bébé.
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