La barbe est à la mode, par conséquent les barbiers aussi. A Gap, le plus vieux salon de coiffure de la ville a été transformé en Barbershop par un jeune homme, Julien Cabanel. Il entame une deuxième vie... après avoir fait la guerre.
Il a des muscles et des tatouages, il est barbier, mais pas seulement. Julien Cabanel était en Afghanistan il y a 6 ans, avec le 4ème régiment de chasseurs. On peut dire de lui qu'il est un homme "brisé par la guerre."
De retour de cette mission de 6 mois, Julien développe un syndrome post-traumatique.Dans ces cas-là, certains militaires se mettent à boire ou se droguer, crient ou pleurent. Lui a recherché les sensations extrêmes, l'adrénaline, en faisant beaucoup de sauts en parachute, en roulant des kilomètres et des kilomètres à moto.Un jour on a eu un violent "accrochage". Un mort, des blessés. Avec notre éducation, notre génération, nous ne sommes pas préparés.
Pour sortir de cette spirale infernale, le Gapençais se raccroche à un rêve : devenir coiffeur-barbier. A 30 ans, il valide son CAP en six mois puis enchaîne avec réussite, un Brevet professionnel. Mais pour en arriver à ce résultat, la route a été semée d'embûches.
Depuis presque deux ans, il tient un barbershop en plein centre de Gap. C'est le plus vieux de la ville, un lieu à son image. Un échappatoire à sa vie passée.
Avec la mode des Hipsters, les barbiers sont de nouveau tendance. A Gap, le plus vieux salon de coiffure de la ville a été transformé en Barbershop par un jeune homme, Julien Cabanel. Il entame, si l'on peut dire, une deuxième vie...
Reportage de Fabien Madigou et Alexandre Lépinay.
Intervenant reportage : Julien Cabanel, Gérant du "1950 Barber Shop"