Le réchauffement climatique joue aussi des tours à la biodiversité. Tout l’été, le Jardin alpin de Gap-Charance propose une balade thématique pour comprendre comment la végétation de montagne s’adapte au changement climatique.
Plus un degré en 30 ans, c'est deux fois plus que sur le reste de la planète.
Les Alpes sont aux premières loges du réchauffement climatique et deviennent un laboratoire à ciel ouvert de son impact sur la flore. Malmenés par la sécheresse, les milieux humides sont parmi les plus touchés.
Selon le guide au jardin alpin de Gap-Charance, Stuart d'Achery "si on a une augmentation des températures du milieu dans lequel se développe des plantes hydrophytes, peut-être qu'à terme certaines espèces y trouveront plus leur compte et finalement régresseront. Et seront obligées d'aller ailleurs, migrer".
Sur 2500m2, le jardin alpin de Gap-Charance présente une vingtaine de milieux naturels différents, des prairies du bord du Rhône jusqu’aux plantes perchées à 3 000m d’altitude. Cet été, des visites gratuites sur la thématique du changement climatique sont proposées aux visiteurs.
A l’entrée du site, une exposition explique pourquoi les combes à neige inquiètent particulièrement les scientifiques.
L'enneigement diminue et ce sont des végétations qui ont besoin d'être sous la neige pendant au mois huit mois par an
Sophie Vialatte - chargée de communication au jardin alpin de Gap-Charance
Pour l’heure, les observations menées ont permis d’identifier quatre types de réponses de la flore alpine. La migration en altitude, l’adaptation génétique, la résistance ou malheureusement, la régression.