Les salariés grévistes ont fermé les vannes et la centrale hydroélectrique, la plus importante de France, ne produit plus d'électricité.
Les salariés de la centrale hydroélectrique de Serre-Ponçon en sont au 5e jour de leur grève reconductible, ce vendredi 24 mars, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites. Les vannes sont fermées. Les turbines ne tournent plus et c'est presque toute la production électrique de la Durance qui s'est arrêtée.
"La retenue de Serre-Ponçon on l'appelle le robinet de la Durance, derrière il y a quatre groupes de production qui produisent en gros 400 mégawatts, ça fait la moitié d'une tranche nucléaire et donc aujourd'hui il n'y a plus un seul mégawatt qui sort de cette usine", explique Sylvain Miralles délégué CGT EDF Saint-Tulle à nos journalistes sur place, Lucie Robert et Fabien Madigou. "L'entreprise EDF est contrainte de racheter des Mégawatts sur le marché boursier de l'énergie. Ce sont des choix qu'on combat aussi aujourd'hui", ajoute le syndicaliste.
L'entreprise ne communique aucun chiffre sur l'impact du mouvement. Les syndicats sont unis et veulent réduire au maximum la production. "L'idée ce n'est pas de se relayer sur plusieurs sites, précise Catherine Cutivet déléguée CFDT hydroélectricité. C'est de bloquer les bons sites et on est là à la base de la Durance, c'était vraiment notre objectif pour cette semaine de prendre cette usine et de la mettre à l'arrêt."