Sigoyer : Manaé (11 ans), plus jeune lauréate du concours "Si on lisait ... à voix haute

Elle n'est qu'en sixième au collège, et est la benjamine du Concours national de lecture à voix haute, lancé par l'émission La grande Librairie sur France 5. Ce soir durant la finale à 20h50, nous découvrirons Manaé Dal Molin, une jeune haut-alpine de 11 ans, qui rêve de devenir comédienne.

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"Vous pouvez rappeler après le repas ? Nous sommes encore à table".

Un coup de fil de journaliste n'impressionne pas Manaé, 11 ans. Il faut dire qu'elle a découvert les coulisses de la télévision vendredi dernier, lors de l'enregistrement de l'émission La Grande Librairie consacrée aux finalistes du concours national "Si on lisait... à voix haute".

Sélectionnée parmi 140 000 élèves

La jeune élève du collège Marie Marvin de Tallard a été sélectionnée parmi les 140 000 élèves qui ont participé à ce concours lancé à l'automne dernier.
Manaé est la plus jeune des douze finalistes (6 collégiens, 6 lycéens) qui seront présentés ce soir dans l'émission de France 5.

"C'était impressionnant Paris..." raconte-t-elle avec naturel. "Quand tu regardes la télé, tu n’imagines pas  tout ce qui il y a autour, toute la précision, les gens, les spots. Le monsieur nous a dit qu’une cinquantaine de personnes travaillent pour l'émission. Moi, je croyais qu'il n'y en avait que deux".

En maternelle, j'avais de gros problèmes pour lire, au niveau de la vitesse...

Manaé Dal Molin, 11 ans


Au départ, c'est la professeur de français Laurine Roux qui a entraîné ses élèves dans ce concours.

"Nous avons fait un mini concours interne à la classe de lecture à voix haute. Ce sont les élèves eux-mêmes qui ont choisi Manaé".

De cela, Manaé en tire une belle fierté. Car l'apprentissage de la lecture n'a pas été facile pour elle.

"En maternelle, j'avais de gros problèmes pour lire, au niveau de la vitesse... Ca fait que mes phrases, on ne les comprenait pas".

Rodolphe, son papa, confirme.

"Elle s'est appliquée, elle a cravaché, et a progressé, pour être à la hauteur de la sixième. L'aventure du concours l'a aidée. Et nous sommes fiers d'elle".

Trouver sa voie et sa voix

Ce "Concours de lecture à voix haute" est arrivé à point nommé.

"Il m'a vachement permis de gagner en confiance", poursuit Manaé." Et de me remettre à la lecture, car ça n'était plus du loisir pour moi. Et ça m'a redonné le goût de lire".

La jeune habitante de Sigoyer nourrit, depuis des années, le désir de devenir comédienne. Elle fait déjà du théâtre.

"Elle a des capacités artistiques", rajoute son père. "Elle aime la musique, le cirque".
Lire à voix haute est tout un art. Lorsqu'elle l'exerce, l'enfant, malgré son jeune âge, arrive à décrire ce quelle ressent.

"Lire à voix haute, ça permet de faire passer des émotions, ce qui ne se passe pas par voix basse. J'ai l’impression que mon corps participe beaucoup".

Manaé n'a pas eu besoin de prendre des cours. Sa seule volonté et sa motivation ont suffi. Elle a sans doute déjà trouvé sa voie ou sa voix. Les deux sont associées.

Tristesse et joie

Les candidats à la lecture à voix haute doivent lire un texte d'une durée inférieure à 2 minutes.

Pour la finale, avec son professeur de français, Manaé a choisi un extrait de "Tristesse et joie dans la vie des girafes", de l'auteur portugais Tiago Rodrigues.

"Cela lui correspond bien, raconte Laurine Roux, son enseignante. "J'aurais tendance à dire qu’elle est forte dans l’humour grave, le doux-amer. Elle a cette fraicheur là. Elle dit ses textes avec un ton d’enfant très spontanée, mais qui a tout compris, c’est d’autant plus percutant".

Pour la finale, Manaé a dû exceller dans ce texte parlant à la fois de tristesse et de joie. "Il y a à la fois chez Manaé quelque chose d'assez doux avec de la force, de très solaire et même temps de mélancolique", souligne encore son professeur de français.

Souhaitons à la benjamine du concours toute sa chance ce mercredi 26 août dans la finale très attendue présentée par François Busnel, sur France 5, à 20h50.





 
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