Affaire des prothèses PIP : 500 nouvelles plaintes déposées aujourd'hui
Ce matin, Me Philippe Courtois s'est rendu au tribunal de Marseille pour y déposer 500 nouvelles plaintes de victimes des prothèses mammaires PIP.
Le nombre de plaintes ne cesse d’augmenter. Selon le Parisien, ce matin, Me Philippe Courtois, l'avocat de l'Association des Femmes Porteuses de prothèses PIP s'est rendu au pôle santé du parquet de Marseille pour y déposer 500 nouvelles plaintes de victimes des prothèses mammaires PIP. Un nombre qui s’ajoute aux 3600 dépositions dans la région, sur plus de 5000 enregistrées en France, ces derniers mois.
Une centaine de plaintes sont déposées chaque mois, et ensuite regroupées pour être transmises au pôle santé du parquet de Marseille. Il y a environ 30 000 porteuses de ces implants en France. Et 10 000 d’entre elles ont déjà bénéficié d’un retrait de leurs prothèses PIP. L’ancien gouvernement avait préconisé ces opérations de retrait d’implants. Depuis 2001, 2392 cas de ruptures des implants ayant provoqué des réactions inflammatoires ont été constaté.
Ces prothèses mammaires défectueuses, rompaient deux fois plus fréquemment que les autres implants. Surtout elles étaient fabriquées avec un gel non conforme aux normes médicales. L’affaire avait pris une autre tournure lorsqu’en novembre 2011, une première femme décédait, des suites d’un lymphome. Jean-Claude Mas, directeur de Poly Implant Prothèse, avait été incarcéré et mis en examen pour homicides et blessures involontaires.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a enregistré un total de 53 cancers chez ces femmes porteuses d’implants PIP. Toutefois l’Institut National du Cancer déclarait en décembre 2011 « Il n’existe pas de donnée à ce jour pour conclure à un sur-risque d’adénocarcinome mammaire spécifique à la prothèse PIP en comparaison aux autres implants. »
Le bilan de ce vaste scandale sanitaire est lourd. Dans le monde il y aurait 400 000 personnes prothèses suspectes produite par l’entreprise varoise.