Les explosions de bouteilles de gaz à l'origine de l'énorme incendie sur Jonquières le week-end dernier, sont-elles accidentelles ou l'objet d'un acte malveillant ? Les enquêteurs d'Orange et de Marseille s'activent sur place pour tenter de déterminer l'origine de ce fait-divers marquant.
Les lieux donnent l'impression d'un paysage lunaire... Tout a été dévasté aux alentours de l'entreprise SOTRIMO qui stockait sur son site de Jonquières, dans le Vaucluse, 3000 bouteilles de gaz pleines,... En tout 40 tonnes de gaz ont explosé dans la nuit de samedi à dimanche provoquant un immense incendie dont les flammes d'une cinquantaine de mètres de haut étaient visibles à des kilomètres à la ronde.
Aujourd'hui encore, une centaine de foyer est alimentée par des trois groupes électrogènes. L'explosion a secrionné le câble haute tension de 20 mille volts. Des agents EDF travaillent d'arrache pied . EDF parle d'une semaine de travaux pour réparer les installations.
Accident ou malveillance ?
L'enquête a été confiée à la brigade de recherches d'Orange, renforcée par la Section de recherches de Marseille, et les techniciens en identification criminelle.Les experts relèvent le moindre indice au milieu de cet amas de débris. Les enquêteurs s'intéressent particulièrement aux carcasses de camion de livraison de la société chargée de distribuer les bouteilles de gaz.
Ils tentent de comprendre et d'identifier le départ de feu, suffisamment important pour provoquer l'explosion des 3000 bouteilles.
Le maire de Jonquières Louis Biscarat, espère avoir des réponses rapides. Il a dorénavant refusé la réouverture de la zone de stockage sur sa commune. Et il s'interroge sur les mesures de surveillance mises en place pour ce type d'installation classée pour l'environnement et soumis uniquement à déclaration.
La situation administrative de la société Sotrimo est en cours de vérification par la direction régionale de l'environnement.
Le déblaiement de la zone débutera dès la fin de l'inspection des lieux par les enquêteurs.