Les journées sans téléphone portable c’est en ce moment, du 6 au 8 février. Un défi difficile à tenir pour certains, notamment les plus jeunes. Dans son enquête annuelle, réalisée avec Opinion Way, la SMEREP décrypte le rapport des étudiants à leur smartphone.
Comme un prolongement de l’Homme du XXIe siècle, le téléphone portable s’est imposé dans notre quotidien, et notamment chez les plus jeunes. L’enquête annuelle de la SMEREP (Société mutualiste étudiante régionale), réalisée en collaboration avec Opinion Way, met en lumière la dépendance des étudiants, âgés de 16 à 24 ans, à leur smartphone.
Instagram, Facebook, Snapchat... Sur les réseaux sociaux la tentation est grande, après une bonne nuit de sommeil, de se mettre à jour. Pour certains étudiants, c'est même devenu une routine. Ils sont sept sur dix à consulter leur téléphone au saut du lit, soit moins de dix minutes après leur réveil.
Je me réveille la première chose que je fais c’est regarder mon téléphone pour vérifier mes notifs
— Key? (@key_bbg) 6 février 2019
Ça peut être considéré comme une addiction,
souligne Claire Baudon.
Selon la chargée de prévention de la SMEREP, "C’est un indicateur. Comme la première cigarette du matin, plus on est accro, plus on la fume tôt. Avec le téléphone c’est pareil."
Multifonctionnel et ultra-connecté, le smartphone prend une place majeure dans les relations sociales. "Je dirais que je passe à peu près quatre heures par jour sur mon téléphone, estime Eva. Je vais surtout sur les réseaux sociaux comme Instagram et je regarde beaucoup de vidéos."
20% des étudiants passent plus de 6h sur leur téléphone
Si la jeune fille s’estime "un peu accro", elle pense pouvoir se passer de son téléphone le temps d’une journée. Impensable pour quatre étudiants sur dix selon l’étude de la SMEREP où 42% estiment ne pas pouvoir non plus se passer de réseaux sociaux pendant un jour.Conscients des conséquences sur la santé
Ce n’est pas sans conséquences sur leur santé, mais ils en sont conscients. 56 % reconnaissent que le temps qu’ils passent sur leur smartphone réduit leur capacité de concentration, et 50%, que cela nuit à leur qualité de sommeil.Devant ces chiffres, Claire Baudon conseille d’"avoir une consommation raisonné du téléphone portable et d’éteindre les écrans une heure avant l’heure du coucher". Des applications peuvent également être utilisées pour mesurer le temps passé, chaque jour, sur son smartphone.