Avec 4,5% de nuitées supplémentaires et des recettes de 6,6 milliards d'euros, la saison estivale a été "exceptionnelle" en Paca, grâce notamment à la canicule de juillet, qui a suscité un "assaut" sur le littoral, s'est félicité jeudi le Comité régional du tourisme (CRT).
"C'est une année exceptionnelle, même si on ne bat pas le record de 2011", s'est réjoui au cours d'une conférence de presse Bruno James, directeur du CRT.Avec 111 millions de nuitées enregistrées au cours de l'été, contre 106 en 2014, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a engrangé "300 millions d'euros de recettes supplémentaires", pour un total estimé à 6,6 milliards d'euros, soit environ un gros tiers du total annuel (18 milliards). 78% des professionnels du secteur se sont dit satisfaits de la saison, un bond de 13 points par rapport à l'an dernier, a souligné Bruno James.
Il était l'invité du journal de Midi Pile interviewé par Muriel Gensse :
"Je crois que je n'ai jamais vu autant de monde à Cassis au mois d'août", a renchéri la maire de la station balnéaire proche de Marseille Danièle Milon, qui est également vice-présidente LR du conseil départemental des Bouches-du-Rhône et présidente de Bouches-du-Rhône Tourisme.
La part de la clientèle française s'est établie à 61%, en hausse de 6 points
Et avec 6 millions de touristes étrangers -dont une clientèle chinoise en hausse de 169% sur 5 ans- Paca "se positionne au niveau de pays comme l'Australie, la Suède, le Brésil ou la Tunisie", a encore souligné M. James.La région, et notamment le littoral, ont notamment profité d'une météo favorable, la canicule ayant suscité un "véritable assaut" du bord de mer en juillet mais ayant aussi profité aux zones montagneuses comme les Alpes-de-Haute-Provence ou les Hautes-Alpes, selon le CRT.
Tous les modes d'hébergement ont profité de ce bel été, mais "le grand vainqueur --et la grande discussion à avoir--, ce sont les locations entre particuliers de type Airbnb", a souligné Bruno James. En effet, quand les taux de croissance en juillet et août de l'hôtellerie, de l'hôtellerie de plein air, des meublés ou des résidences de tourisme oscillent entre 2 et 7%, ceux des locations de type Airbnb s'inscrivent entre 10 et 30%.
Airbnb c'est entre 10 et 30%
"A Marseille, il y a 4.000 offres de ce type pour 120 hôtels: c'est quand même une vraie offre qui existe et qui est très demandée", a souligné Bruno James, dénonçant toutefois "une inégalité" et un manque d'équité fiscale "insupportables" et préconisant "une action commune forte pour défendre les intérêts" des hôteliers. Ce "fait marquant" fait concurrence aux hôteliers mais aussi aux agences immobilières, a-t-il observé.- avec AFP -