La 38e édition du Marseille-Cassis qui s'élancera dimanche 30 octobre traversera un paysage ravagé par les flammes le 5 septembre. Notre journaliste Thierry Bezer a couru le parcours qu'emprunteront les 15.000 coureurs.
Un paysage de cendres. Sans couleurs. Les 15.000 coureurs qui s'élanceront dimanche 30 octobre à l'assaut de la Gineste verront les cicatrices bien présentes de l'incendie qui a ravagé ce site exceptionnel au coeur du parc national des Calanques le 5 septembre dernier.
1.700 hectares brûlés en 10 ans
390 hectares sont partis en fumée. En 10 ans, ce sont 1.700 hectares qui ont brûlés dans le parc. Si aujourd'hui, sur le site du dernier incendie, tout est encore noirci, la verdure reprendra bientpot le dessus. "C'est vrai que c'est très spectaculaire, tout est noir pour l'instant. Mais la garrigue repousse très vite après un incendie, ces plantes ont cette faculté-là de s'adapter et de réagir très rapidement, explique un garde-moniteur du parc. Le problème se pose pour des incendies à forte récurrence dans le temps, nuance-t-il, Les formations forestières n'ont pas le temps de se régénérer et d'atteindre leur maturité quand les incendies se reproduisent trop rapidement dans le temps".
La nature reprendra ses droits
Il faut 20 ans à un pin d'Alep pour repousser et 5 ans à un chêne Kermes. Un mois et demi après l'incendie, la nature a commencé à reprendre ses droits mais il faudra plusieurs années avant que les coureurs du Marseille-Cassis puissent à nouveau profiter de la beauté de ces paysages.
Reportage de Thierry Bezer :
Reportage : Thierry Bezer et Alban Poitevin. Montage : Bruno Carapic