Les ports de Marseille, Nice et Toulon, font partie des plus pollués d'Europe selon une enquête publiée mercredi 5 juin par l'ONG Transport & Environnement. Derrière Barcelone, Marseille se classe 8e, Nice 39e, Toulon 49e. En cause, les émissions de dioxyde de soufre des navires de croisières.
Les ports de Marseille, Nice et Toulon, font partie des 50 ports les plus pollués d'Europe selon une enquête publiée mercredi 5 juin par l'ONG Transport & Environnement. Derrière Barcelone, premier port pollué d'Europe, Marseille se classe 8e, Nice 39e et Toulon 49e.
Estimation des émissions de dioxyde de soufre
L’étude a analysé durant une année 203 navires de croisière ayant utilisé le système d’identification automatique des navires (AIS) et ayant fait escale dans la zone économique exclusive des pays européens en 2017, c'est à dire les ports des villes. Elle a estimé les émissions dioxyde d'azote et de soufre globales des navires étudiés."Nous avons supposé que tous les navires analysés respectaient les normes de contrôle du soufre dans le carburant" indique l'ONG Transport & Environnement.
Charlotte Lepitre, coordinatrice du réseau Santé-Environnement de France Nature Environnement a notamment expliqué à franceinfo que "la pollution est due au carburant très souffré utilisé par ces navires, qui stationnent très près des centres-villes".
Les navires de croisière émettent deux à cinq fois plus de dioxyde de soufre
Selon les auteurs de l'étude, en 2017, dans les grandes villes telles que Marseille, les navires de croisière à quai ont émis deux à cinq fois plus de dioxyde de soufre que l’ensemble du parc de voitures de tourisme.L’analyse de l'étude montre que "même un nombre relativement petit de navires de croisière émet de grandes quantités de soufre. Celles-ci sont encore aggravées par la grande taille des moteurs marins et par la durée plus longue des opérations de croisière".
"Aller vers des alternatives de carburant"
L'ONG recommande notamment "l'utilisation de technologies éliminant toutes les émissions des navires à quai et en mer comme l’électricité côté terre (SSE) avec la possibilité pour les navires à quai de se connecter au réseau électrique local".Selon Charlotte Lepitre, "il faut aller vers des alternatives de carburant, qui sont aujourd'hui testées par des compagnies, mais c'est encore trop à la marge".