Très investie dans le festival international du cirque, créé par son père, la princesse réagit aux attaques dont les spectacles avec animaux sont l'objet. Face à la polémique, pour elle, il est temps de réagir !
"Il est temps de réagir ! Non, tous les animaux de cirque ne sont pas malheureux!", estime la princesse Stéphanie de Monaco, présidente du Festival international du cirque de Monte-Carlo, qui s'inquiète des attaques croissantescontre le cirque traditionnel. De plus en plus de communes interdisent les spectacles avec animaux.
Profitant de la 42e édition, elle a lancé une pétition en parallèle avec des démarches à l'Unesco pour la reconnaissance du cirque traditionnel au patrimoine immatériel de l'humanité.
Le cirque est né avec des animaux, des chevaux au départ, et cela fait partie de notre patrimoine culturel, c'est un tout, avec les clowns et les acrobates
dit-elle.
Un député hongrois à ses côtés
Des relais ont également été trouvés au Parlement européen, avec le député hongrois Ujhelyi Istvan, pour proposer la création d'un label édictant des règles sur les conditions animales dans les cirques.
Selon elle, les attaques contre le cirque traditionnel vont trop loin, "y compris des menaces de mort contre des directeurs de cirque" et elles viennent d' "une minorité qui veut imposer sa manière de penser", "refuse le dialogue et de voir que la profession a évolué", bref "des gens qui feraient mieux de s'occuper d'autres combats, moins accessoires".
La maltraitance est ailleurs
"L'homme est en train de détruire son habitat naturel, le problème n'est donc pas dans les cirques mais ailleurs ! Et il faut s'attaquer à toutes les maltraitances animales là où il y en a vraiment. Il y a des chiens très malheureux dans les immeubles, laissés de 7h du matin à 7h du soir sans les promener, ou encore des chevaux de course", s'exclame Stéphanie, qui a adopté à Monaco deux éléphantes d'un zoo, Baby et Népal, et passé un certificat de capacités pour s'en occuper elle-même.
"La défense animale est à la mode, c'est comme être végétarien, végan, etc, c'est un petit truc bobo qui consiste à s'occuper des animaux plus que des êtres humains", critique-t-elle. "Mais j'ai envie de dire: fais ton tri sélectif, refuse d'acheter du made in China fabriqué par des enfants, ça ou la lutte contre la pédophilie sur internet, ça me paraît beaucoup plus important".
Il est temps de réagir, explique la princesse
"La pétition, on va la publier et l'envoyer en riposte à tous ces gens, souvent toujours les mêmes, qui nous envoient des emails avant le festival, me traitant de criminelle et de tout!", poursuit la princesse: "Jusqu'à maintenant, on a un peu laissé faire, il est temps de réagir, je veux inverser la vapeur".
"Ca fait des générations qu'on n'en est plus à aller chercher des éléphants dans la brousse pour les amener au cirque. Ce sont des animaux domestiques. Quand vous voyez les numéros de cirque, vous comprenez que ce n'est pas en les maltraitant qu'on obtient ça!", estime-t-elle encore.